Cela fait 70 ans que les premiers Antillais et Guyanais ont foulé le sol ivoirien. Pour célébrer ce grand événement, l’Association des Antillais et Guyanais de Côte d’Ivoire (Aag-Ci) organise du 04 au 06 mai 2023, une fête en l’honneur de sa communauté. Le vice-président de cette association, Georges Ravoteur, s’est prêté à nos questions, pour nous renseigner sur cette commémoration.
La communauté antillaise est installée en Côte d’Ivoire depuis 70 ans. Une célébration en son honneur est prévue le mois prochain. A quoi devons-nous nous attendre ?
L’Association des Antillais et Guyanais de Côte d’Ivoire (Aag-Ci) veut fêter grandiosement les 70 ans de son association qui, au début, était une amicale. Tous les Antillais arrivés à cette époque et qui étaient nommés à un poste par l’Etat français, se sont regroupés pour former une association. Vous savez, lorsque le carnaval arrive, ainsi que d’autres fêtes, nous aimons bien nous retrouver entre compatriotes.
Cela a été fait un certain temps. C’était de hautes personnalités, je crois même que l’un de mes oncles faisait partie de cette structure dans les années 50 ici en Côte d’Ivoire. Alors ça évolué et nous sommes arrivés après, mettant en place une association avec des présidentes et pas de présidents à ce jour. Il faut le signifier. Donc, tout cela a débuté dans les années 50. Je le précise, cette association est la plus vieille des associations de France en Côte d’Ivoire.
Quel est le contenu de ces festivités ?
C’est vraiment grandiose les 70 ans. Pendant trois jours, du 04 au 06 mai 2023, il y aura de grandes fêtes à l’Institut français de Côte d’Ivoire, avec Jenny Mezile, qui va faire un spectacle. Il y aura un chanteur guadeloupéen du groupe musical Soft, des expositions, une réception à l’Ambassade de France à Abidjan-Plateau et énormément de choses.
Qui parrainera cet événement mémorable et quelles personnalités avez-vous invitées ?
La marraine est la ministre-gouverneure, Raymonde Goudou Coffie. D’autres personnalités françaises, ivoiriennes et africaines seront présentes à l’événement. Nous préférons des surprises et taire les noms.
Quel est le symbolisme de cette célébration ?
Ah,70 ans, c’est une vieille dame ! C’est quelque chose qui marque et qu’on ne peut dépasser sans marquer un stop. Car, il y a des associations françaises qui, tous les ans, fêtent leur anniversaire et tout. Nous nous sommes dit pourquoi ne pas fêter ce presque deux tiers de siècle, puisque nous faisons beaucoup de manifestations, notamment le « chanté Noël », la Journée de la commémoration de l’esclavage du 10 mai et pas mal de choses. Je suis tout à fait d’accord pour l’organisation de cette grande fête, pour faire savoir que notre association existe depuis belle lurette et qu’elle est assez connue.
Des associations sœurs sont-elles invitées à votre fête ?
Oui ! Il y a des gens qui viennent d’un peu partout. Il y a les associations françaises, l’Ambassade et le Consulat de France, des personnalités politiques, sociales, de l’éducation, de la culture, etc.
Avez-vous invité les pionniers qui ont mis sur les fonts baptismaux cette amicale ?
Certaines de ces personnes sont invitées. Malheureusement, un grand nombre des pionniers est parti dans l’au-delà. Nous invitons à cette commémoration tous ceux qui aiment la culture des îles à venir communier avec nous. C’est un événement qui n’arrive qu’une seule fois dans la vie d’une association. Ce sera un moment de partage et d’échanges entre l’Afrique et l’Amérique.
Propos recueillis par Aman Roger