1ère édition du Faap : la contribution des administrés à l’élaboration des projets de développement au menu

La contribution des administrés à l’élaboration des projets constitue un fait majeur dans le succès des politiques de développement. A cet effet, des experts ont eu l’occasion d’exposer sur le principe, afin de susciter davantage l’intérêt des populations. C’était lors de la première édition du Forum africain des affaires publiques (Faap). Ce rendez-vous s’est tenu à Abidjan, Plateau, à l’auditorium de la bibliothèque nationale.

Les communications ont été faites au cours du panel inaugural, intitulé « Mécanismes institutionnels d’échanges : état des lieux et perspectives ». Il se veut une déclinaison du thème central de la rencontre, « Démocratie participative et bonne gouvernance : quels enjeux pour le développement économique de l’Afrique ? ».

L’exposé a été l’œuvre du Directeur général du plan et de la lutte contre la pauvreté, Marcelin Cissé du ministère de l’Economie, du plan et du développement. Il avait à ses côtés le Directeur général de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire (Uvicoci), Jean-Jacques Yapo. Les échanges avaient pour modérateur Pr Pierre Adou Kouadio, enseignant-chercheur à l’université Félix Houphouët Boigny de Cocody.

Ils ont déclaré qu’il est question pour les élus d’associer davantage les différentes couches des populations, dans l’élaboration des plans de développement. Cela, en initiant des consultations, des enquêtes quantitatives et qualitatives, en vue de recueillir leurs préoccupations, besoins. Ces actions sont menées avec l’appui des autorités locales, notamment les préfets. Le succès de la politique, ont-ils informé, repose également sur l’installation de comités locaux, pour la mise en œuvre et le suivi des projets de développement.

Aussi, pour mieux impliquer les administrés, cerner leurs besoins, voire pour une participation inclusive, il convient de leur ouvrir les sessions des conseils municipaux et régionaux. Sans oublier de mettre à leur disposition les décisions prises lors des conseils, pour une question de transparence et de bonne gouvernance. En effet, ont souligné les panelistes, le développement local est une affaire de tous. A ce titre, les partis politiques sont impliqués dans l’élaboration des plans de développement.  Cette disposition étant de les amener à exposer les problèmes, les besoins de leurs localités respectives.

Cette contribution des administrés prend en compte l’identification et la réalisation des projets. Chaque politique mise en œuvre doit faire l’objet d’une évaluation, pour s’assurer qu’elle participe au bien-être des populations.Les experts ont mis l’accent sur la formation des acteurs, dans la perspective de disposer de ressources humaines adaptées, compétentes, capables de mener avec succès les différentes missions. Pour clore leur intervention, ils ont préconisé un plus grand engagement de la société civile. De cette façon, elle pourra aider les élus à inscrire, orienter leurs actions vers le progrès, les aspirations de leurs collectivités.

Le commissaire général du forum, Prince Antoine N’dayé, a confié que l’initiative est partie d’un constat. « L’Afrique, aujourd’hui, est confrontée à plusieurs défis. Il s’agit notamment de la question du terrorisme, de la méfiance entre les institutions établies et les populations. Donc nous avons choisi de débattre de la question de la démocratie participative et de la bonne gouvernance, comme enjeu du développement de notre continent », a-t-il motivé.

Antoine N’dayé a indiqué qu’il sera question « de mettre en place un observatoire sur les questions liées aux affaires publiques ». Il dit être habité par le souci d’aider à la promotion de la bonne gouvernance, la démocratie participative. Le commissaire général a notifié qu’un rapport sera produit, au terme de ce forum. Il sera partagé avec les partenaires au développement et les Etats. La finalité étant de susciter l’implication ou l’inclusion des populations, dans la conception, la mise en œuvre et le contrôle des politiques publiques.

Au niveau des maires et conseillers régionaux, des actions sont en perspective. « En Côte d’Ivoire, nous estimons que ces entités sont les acteurs premiers du développement local. A ce titre, l’observatoire aura pour mission principale d’initier des séances de formation, de sensibilisation de tous ces acteurs », a-t-il projeté, le jeudi 23 novembre 2023.

Des étudiants, enseignants, des acteurs de la société civile, l’ambassadeur du Canada en Côte d’Ivoire et au Libéria, Anderson Blanc, le spécialiste programme de bonne gouvernance au Programme des nations unies pour le développement (Pnud), Giscard Kouassi, étaient présents à ce forum.

 

AR/D/R-NDC

 

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