Massacre de Thiaroye: Ousmane Sonko recadre le gouvernement français après son mea culpa

La reconnaissance du massacre de Thiaroye au Sénégal et les méthodes du gouvernement français dans la reconnaissance de cette tuerie n’ont pas plu au Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko.

Le 1er décembre 1994, à Thiaroye dans la banlieue de Dakar, plusieurs tirailleurs sénégalais et africains libérés des camps de prisonniers allemands ont été exécutés. Et pour cause, ils ont manifesté pour réclamer leur solde. Il s’agit selon la France, de 35 tirailleurs, un chiffre sous-estimé selon les historiens.

Au moment où le Sénégal s’apprête à commémorer les 80 ans de cette tragédie, la France acte la reconnaissance officielle de ce massacre dans des conditions peu orthodoxes. Pour Ousmane Sonko, président du Pastef et Premier ministre sénégalais, le gouvernement français doit revoir ses méthodes, car les temps ont changé.

Réaction de Sonko

Nous demandons au gouvernement français de revoir ses méthodes, car les temps ont changé !

D’aucuns ont salué comme une grande avancée la décision des autorités françaises d’accorder leur « reconnaissance » à six des soldats africains froidement abattus en 1944 au camp de Thiaroye par l’armée française. Une reconnaissance qui consiste à leur attribuer, à titre posthume, l’étiquette « mort pour la France ».

Pourquoi cette subite « prise de conscience » alors que le Sénégal s’apprête à donner un nouveau sens à ce douloureux souvenir, avec la célébration du 80e anniversaire cette année ?

Je tiens à rappeler à la France qu’elle ne pourra plus ni faire ni conter seule ce bout d’histoire tragique. Ce n’est pas à elle de fixer unilatéralement le nombre d’Africains trahis et assassinés après avoir contribué à la sauver, ni le type et la portée de la reconnaissance et des réparations qu’ils méritent. Thiaroye 44, comme tout le reste, sera remémoré autrement désormais.


 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *