Justice ghanéenne : Mahama suspend la cheffe de la Cour suprême

Le président ghanéen John Dramani Mahama a suspendu la présidente de la Cour suprême, Gertrude Torkornoo, suite à des accusations de mauvaise conduite et d’abus de pouvoir. Une décision historique qui suscite de vives réactions sur la scène politique nationale.

Coup de tonnerre dans l’appareil judiciaire ghanéen. Le chef de l’État, John Dramani Mahama, a annoncé la suspension de Gertrude Araba Esaaba Torkornoo, présidente de la Cour suprême, en raison de trois pétitions accusant la haute magistrate de mauvaise conduite et d’abus de pouvoir. Une procédure sans précédent depuis l’avènement de la IVe République, mais qui demeure conforme aux dispositions de la Constitution.

Selon le communiqué officiel de la présidence, cette suspension vise à permettre l’ouverture d’une enquête indépendante. Un comité d’investigation, désigné par le président lui-même, sera chargé de vérifier la véracité des accusations. À l’issue de cette enquête, une décision sur une éventuelle destitution de la magistrate sera rendue.

L’annonce a provoqué une onde de choc dans la classe politique. Plusieurs parlementaires de l’opposition dénoncent une tentative de mainmise sur le pouvoir judiciaire. Ils craignent que cette suspension ne serve de prétexte pour nommer à la tête de la Cour suprême une personnalité perçue comme favorable au pouvoir en place, ce qui, selon eux, « mettrait en péril l’indépendance de la justice et la stabilité démocratique du pays ».

De son côté, la présidence affirme agir dans un strict respect des lois en vigueur, sans communiquer pour l’instant de calendrier précis quant à l’issue de la procédure.


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