Gabon : feu vert de l’union africaine après une transition

Moins de deux ans après le coup d’État d’août 2023, l’Union africaine a décidé de réintégrer le Gabon dans ses instances. Cette décision intervient peu après la victoire du général Brice Clotaire Oligui Nguema à l’élection présidentielle avec près de 95 % des voix.
La réintégration du Gabon au sein de l’Union africaine marque une étape majeure dans le processus de normalisation politique du pays. Dans un communiqué publié ce mercredi 30 avril sur le réseau social X, le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a annoncé la levée immédiate des sanctions imposées à Libreville à la suite du coup d’État militaire survenu en août 2023.
Le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, auteur du putsch ayant mis fin au régime d’Ali Bongo Ondimba, a été élu président avec près de 95 % des suffrages lors du scrutin présidentiel organisé récemment. Cette victoire écrasante a été interprétée par l’Union africaine comme une étape décisive vers la stabilisation du pays et la restauration d’un ordre constitutionnel, même si certains observateurs internationaux appellent à davantage de vigilance sur la transparence du processus électoral.
La décision de l’UA permet au Gabon de reprendre immédiatement sa participation aux activités de l’organisation continentale, dont il avait été exclu après la prise de pouvoir des militaires.
À l’instar du Mali, du Burkina Faso ou encore de la Guinée, également dirigés par des régimes issus de coups d’État, le Gabon n’avait pas été autorisé à participer à l’élection du président de la Commission de l’Union africaine, Mahamoud Ali Youssouf, en février dernier.
Cette décision de l’UA intervient quelques jours avant l’investiture de Brice Oligui Nguema, prévue le 3 mai au stade d’Angondjé, à Libreville en présence de plusieurs dirigeants étrangèrs dont le sénégalais Bassirou Diomaye Faye.