A Grand-Lahou, le waca Côte d’Ivoire offre 419 millions de francs CFA aux populations pour lutter efficacement contre l’érosion côtière

A Grand Lahou dans la région des grands ponts,  l’Unité de Coordination du Projet WACA Côte d’ivoire a procédé, Ce jeudi 23 mars 2023  au lancement des activités génératrices de revenus (AGR) et  à la remise de matériels aux comités de création de forets communautaires et de restauration des mangroves.

Depuis plus d’une vingtaine d’années, le littorale ivoirien en général et plus particulièrement la zone de Grand Lahou, est sujet à diverses menaces, certaines d’ordre anthropique (la pollution, la destruction des mangroves, la démographie galopante et une surexploitation des ressources aquatiques) et d’autres d’ordre naturel (l’érosion des plages, l’élévation du niveau de la mer, les marées de tempêtes, les submersions marines, les inondations, etc).

Toutes ces menaces ont pour dénominateur commun le risque de disparition des territoires urbains et ruraux ainsi que l’accentuation de la vulnérabilité de leurs communautés.

Ainsi pour le WACA, la réponse à toute cette problématique est le renforcement de  la résilience des communautés et des zones concernées. Il s’agit, en sommes d’améliorer la gestion des risques naturels et anthropiques partagés en intégrant le changement climatique.

Selon le professeur Ochou Delphin, coordonnateur  du programme de gestion du littoral Ouest Africain( WACA)en Côte d’Ivoire : «  le lancement des Activités Génératrices de Revenus (AGR) et de remise de matériels aux Comités de création de forêts communautaires et de restauration des mangroves marque une étape essentielle  dans le processus de mise en œuvre du projet WACA. Il constitue le point de départ de la matérialisation concrète des sous-projets sociaux en préparation depuis plusieurs mois. »

Le processus de mise en œuvre des AGR,  est le résultat de plusieurs  campagnes de sensibilisation et d’information,  d’enrôlement, de formation, et d’appui à l’élaboration de plans d’affaires. Le comité de sélection a permis de retenir 1219 bénéficiaires dont 259 en projet individuels et 960 issus de 149 groupements. En termes de genre, les 1219 bénéficiaires sont constitués de 702 femmes et 517 hommes.

Ce sont au total 406 AGR qui seront financées dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage,  de l’artisanat,  de la pêche, de l’aquaculture, du commerce, de  la restauration, du transport lagunaire, etc.

Le coordonnateur Ochou Delphin a précisé : « le mode d’installation des bénéficiaires consiste, à la mise à disposition de fonds de roulement, de matériels et d’équipements. Dans la reconstitution du couvert végétal mangrovier, 15 hectares de mangroves qui seront plantés le long des berges des villages de Lahou-Kpanda, Groguida, Likpilassié et Braffédon.  A cela s’ajoute quatre (04)  forêts communautaires d’une superficie cumulée de 6 hectares. L’ensemble de ces travaux visent à stabiliser les berges de la lagune de Grand-Lahou et à réduire les effets de l’érosion en préservant et en gérant les écosystèmes existants. »

Kassy Jean Baptiste, conseiller technique représentant le  ministre de l’environnement et du développement durable , à son tour souligné que : la destruction de l’environnement et l’érosion côtière sont des  réalités que vivent les populations, et si l’on ni prend garde, plusieurs villages disparaitront d’ici quelques années. Face à cette situation, de gros  efforts doivent être conjugués pour  restaurer le littoral. A cela, il a ajouté : «  Très bientôt de gros ouvrages de stabilisation du cordon sableux de Grand Lahou et de grand Bassam seront construits grâce à un appui d’une valeur de 20 milliards de francs cfa, de la coopération Espagnole. Toutefois, le représentant du ministre a invité les populations à faire bon usage du matériel reçu ce jour.

Le Ministre gouverneur Vincent Lohouess a quant à lui, demandé aux populations présentes de faire confiance au président de  république Alassane Ouattara qui se bat nuit et jour pour le bien être des ivoiriens.

Pour les récipiendaires, cette action du waca CI est une bouée de sauvetage qui leur permettra de résister aussi longtemps face à l’érosion côtière. D’ailleurs, ils n’ont pas manqué de relever qu’ils ont été quelques fois obligés d’exhumer des corps du cimetière de Lahou-Kpanda  à cause de ladite érosion. Aujourd’hui, « nous pouvons dire haut et fort que nous n’avons pas été et nous  ne sommes pas oubliés par l’Etat de Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré.

 En attendant que le projet waca CI mette fin totalement aux souffrances des populations, les 4 villages bénéficiaires et les cadres de la région des ponts continuent de lutter avec courage contre l’érosion côtière.

Hamed chance Soro

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