Accès aux soins de santé : des Ong font des propositions concrètes

Un consortium de dix Ong a fait des propositions concrètes, pour faciliter l’accès des populations aux soins de santé. Cette action de haute portée sociale a été manifestée lors d’un séminaire. C’était le mardi 25 mars 2025, à Seen hôtel sis à Abidjan, Plateau. L’atelier a enregistré la présence de nombreux partenaires dont ceux institutionnels et Action contre la faim.

La rencontre était intitulée, « Séminaire de plaidoyer sur l’amélioration de l’accès aux services de santé des femmes, adolescents et des jeunes en Côte d’Ivoire« .

Les recommandations du séminaire

L’essentiel des recommandations issues des échanges a mis l’accent sur la nécessité de garantir un accès gratuit aux soins liés surtout à la santé sexuelle et reproductive. De faciliter l’accès des jeunes filles aux mécanismes de planification. D’intégrer la prise en charge du cancer du col de l’utérus à la Cmu. De mettre en place un fonds, des mutuelles communautaires, pour la prise en charge. De renforcer les mesures d’accompagnement social, de protection juridique, en luttant contre les pesanteurs sociales et culturelles.

Il a été aussi question d’intégrer la santé mentale dans les programmes de santé publique. De briser les chaines de silence face aux Vbg, avec une collaboration multisectorielle, un système de santé résilient.

Les panelistes ont plaidé également pour la mise en place d’un fonds, afin de supporter le coût du certificat médical, concernant principalement les cas de viol. Le coût de la prestation étant de 50 000 F CFA. Ils ont souhaité la vulgarisation des textes de loi et leur application. L’appui des médias, pour la sensibilisation, en dénonçant toute sorte de cas de violences. La lutte contre les pesanteurs socio-culturelles, avec une synergie d’actions, incluant l’Etat et la société civile.

Le contexte du plaidoyer

Toute démarche est toujours liée à un but précis. Dans le cadre de cet atelier, les arguments qui sous-tendent le plaidoyer se révèlent multiples. Il a été mentionné que le coût des prestations médicales, avec la pauvreté des ménages, constituent un obstacle à l’accès de bon nombre de populations aux soins de santé. Il a été question de ce que les victimes de violences, surtout de viol, privées de prise en charge, vivent une souffrance émotionnelle. Pour essayer de s’en sortir, certaines s’adonnent aux psychotropes, à l’alcool. Sans oublier les pesanteurs socio-culturelles, le rejet et la tendance à traiter les victimes comme des folles et les procédures trop longues. Des situations qui n’encouragent pas bon nombre de victimes à se rendre en justice.

Les panelistes présents à l’atelier

Le séminaire a réuni un bon nombre d’experts. Il s’est agi entre autres de la première vice-présidente de l’association des femmes juristes de Côte d’Ivoire, Virginie N’guessan. De la psychologue Tiékoura épouse Doffou du programme national de la santé mentale. De la Coordonnatrice des programmes à l’Ong « Stop au chat noir« , Aïda Séri. De Camara Kogochou du programme national de lutte contre les violences basées sur le genre (Pnlvbg).

La rencontre a enregistré la présence aussi du Pr Bamba Insa de l’Ordre des médecins. De la Directrice et coordinatrice du programme d’étude basé sur le genre, Dr Ghislaine Kouamé, du ministère de la Femme, de la famille et de l’enfant. Du Conseiller technique de la Directrice générale de la Cmu, Dr Vincent Kouamé. De Stéphanie Yéo de la société civile. De la présidente des Amazones du web, Eléonore Koffi.

Les messages délivrés à cette occasion

Le Directeur pays de l’organisation Action contre la faim, Yannick Pouchalan, a communiqué que l’appui de son organisation a un but essentiel. Il s’agit d’aider à sauver des vies, avec le concours de la société civile. Il a clarifié que cette vision repose sur la prise en compte des recommandations issues de ce partage d’expériences. Il s’exprimait en présence notamment de Honorine Adou de l’association des femmes juristes.

Dr Seydou Ouattara représentait le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle. Il a traduit la détermination du ministère à être toujours présent dans la lutte. « Nous serons toujours de la bataille, à toutes les tribunes, pour que les victimes de viol puissent être prises en charge. Ensemble, main dans la main, nous arriverons à la tolérance zéro. Sans oublier le combat de la prise en charge de la santé mentale », a déclaré l’émissaire.

A sa suite, Sangaré Baba, représentant du ministre de la Femme, la famille et de l’enfant, Nssénéba Touré, s’est exprimé à cette occasion. Il a notifié que « la santé est un droit universel. Pourtant, des populations sont confrontées à des défis majeurs dont l’accès aux soins de santé et à la prise en charge ». Il a rassuré que le gouvernant, conscient de la situation, entend prendre les dispositions nécessaires, pour assurer davantage le bien-être des populations.

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La porte-parole du collectif des associations, la présidente de l’Ong fédération Gnompinin, Victorine Djédjé, a appelé à des mesures idoines. Cela, pour la protection des droits des victimes de viol, qui ont besoin de justice.

Cette série d’interventions a pris fin avec Thérèse N’dia de l’association des femmes juristes. « Les discussions d’aujourd’hui ont permis de mettre en lumière les avancées et défis », a avancé Mme N’dia.. Elle a encouragé toutes les parties à traduire les propositions faites en actions concrètes, pour le bien-être des communautés.

Les principales communications du séminaire étaient centrées sur les panels, « Violences basées sur le genre, enjeux et défis de la prise en charge des victimes » et l’« Accès des femmes, des jeunes et adolescents, état des lieux et recommandations« .

 

AR

 


 

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