La quatrième édition du Festival Obolwon Adjrown de Bonoua a connu une ambiance particulière, le vendredi 31 janvier 2025. La cinquième journée de cet événement a été marquée par la remise des prix aux lauréats des différentes compétitions. Mais elle a été aussi l’occasion indiquée pour faire des dons aux personnes du troisième issues des différents quartiers.
La cérémonie s’est déroulée à la place du « Popo carnaval » de la ville. Elle a vu la présence de diverses personnalités dont le parrain, Edouard Messou, maire de Niablé.
Les lauréats du concours M’mah
Le groupe Adjékê M’mah, classé 1er de la compétition, a reçu une enveloppe de 300 000 F. A sa suite, Evévlé M’mah d’Adiaho, arrivé à la deuxième position, a perçu la somme de 250 000 F. Occupant le troisième rang, Adévéséhivet M’mah est reparti avec 200 000 F. Tandis qu’Evévlé M’mah de Bonoua, 4ème au classement, s’est contenté d’une récompense de 100 000 F.
Le Prix spécial portant sur le thème, « Le mariage peut-il être un facteur d’union, de paix, de solidarité et de cohésion à Bonoua ? » est revenu à Adévéséhivet M’mah, avec une enveloppe de 50 000 F.
Les prix du concours des jeux traditionnels
Au terme de cette compétition, le lycée municipal, classé 1er, est reparti avec un trophée et une enveloppe de 200 000 F. Il est suivi du collège VHK, 2ème, avec un trophée et une somme de 150 000 F. Le lycée moderne, 3ème, a reçu également un trophée et une somme de 100 000 F.
Dons aux personnes du 3ème âge
Pour ce moment à forte portée sociale, les organisateurs n’ont pas voulu laisser les personnes du troisième âge en marge. Ils ont fait des dons à plus d’une vingtaine d’hommes et de femmes. Une façon pour le comité de leur traduire son admiration et son soutien. Pour ces présents, chacun a reçu essentiellement un sac de riz, un bidon d’huile, des savons.
Les propos des personnalités présentes
Le parrain du festival, Edouard Messou, a fait une adresse à cette occasion. « Je suis venu à Bonoua. J’ai vu ce que Bonoua fait, pour vulgariser la culture traditionnelle, en associant les écoles. Elles sont de meilleurs véhicules pour enseigner. J’ai donc décidé de m’en inspirer, voir comment à Niablé, on peut copier ce qui se fait à Bonoua », a s’est-il exprimé.
Le Maire de Niablé, dans la suite de son intervention, a félicité les organisateurs. Cela, au regard de tous « les efforts déployés, pour perpétrer notre tradition ». Il s’exprimait en présence surtout du parrain de Namouéclôh, Flavien Kadjo.
Présent à ce rendez-vous, le maire de Bonoua, Jean Paul Koua Amethier, n’a pas manqué de prendre à son tour la parole. « La tradition, c’est une école de la vie. Elle apprend à marcher, comprendre les choses, régler les problèmes. Dans la tradition, il y a l’idée sous-jacente de la transmission. Si vous ne transmettez pas votre culture aux jeunes générations, elle disparait, vous devenez hybrides. Il est alors important de préserver notre culture », a-t-il lancé.
Conscient des enjeux, le premier magistrat de la commune a traduit sa détermination à tout mettre en œuvre, pour ressusciter la culture abouré, A ce sujet, il a prévu l’introduction dans son programme de gestion une politique, pour la perpétuation de la tradition.
L’envoyé Janvier Konan Kouadio représentait le Directeur régional de la Culture et de la francophonie du Sud-Comoé, Michel Allah Kouassi. « Ce festival va bien au-delà des réjouissances. Il est un puissant vecteur de solidarité, de partage et d’unité, piliers fondamentaux, pour construire un avenir commun. Je vous invite à continuer d’être des ambassadeurs de notre culture, où que vous serez », a exhorté Janvier Konan. Tout au long de son séjour en pays abouré, il était accompagné de son collaborateur Eric Béda.
Ravivé par tant de messages bienveillants, le commissaire général, Alphonse Nobou, a adressé ses vifs remerciements au parrain. Mais aussi à toutes les autres personnalités, les partenaires, ses collaborateurs, pour leur implication sans faille, dans le succès de l’événement. Il a rassuré le maire Amethier du soutien total de son équipe, pour aider à relever les défis.
La cérémonie a enregistré la présence principalement des autorités éducatives, traditionnelles et des populations. Sans oublier le parrain de la Mutuelle des agents de la mairie de Bonoua (Muambo), Toppé Sylvestre, président d’honneur du festival Adjrown.
L’objectif final de l’événement est la construction de la maison de la culture du peuple abouré Ehivet de Bonoua. L’édifice aura pour rôle capital de servir de cadre à l’enseignement des valeurs locales aux nouvelles générations.
AR