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Cameroun :  »Un Monde Avenir » et ses partenaires dénoncent un climat délétère

Dans leur déclaration du 13 mai 2024, l’ONG et ses partenaires soutiennent que ce climat est entretenu par l’administration publique.   

D’après les dénonciateurs, le climat vise à museler les partis politiques de l’opposition au Cameroun, et participent des menaces à l’exercice des droits politiques ; créer les conditions d’une discrimination électorale par l’exclusion des concurrents politiques dans l’espace public ; créer des troubles et divisions dans le fonctionnement des partis politiques de l’opposition et à créer des conditions de fraudes électorales

« Ces situations observées sont en violation de toutes les dispositions internationales ratifiées et reconnues par l’Etat du Cameroun notamment », expliquent  »Un Monde Avenir » et ses partenaires qui s’appuient sur plusieurs instruments.

Il y a la Déclaration Universelle des Droits de l’homme son Article 19 qui dispose que « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. »

Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques en son Article 22 alinéa 1 qui dispose que « Toute personne a le droit de s’associer librement avec d’autres, y compris le droit de constituer des syndicats et d’y adhérer pour la protection de ses intérêts ».

Les résolutions des Nations-Unies sur les libertés fondamentales, notamment du droit de réunion pacifique et du droit à la liberté d’association du 17 Décembre 2018. La résolution 1 demande aux Etats de créer des conditions de sécurité qui permettent aux personnes et aux groupes d’exercer leurs droits à la liberté de réunion pacifique, d’expression et d’association, notamment en veillant à ce que la législation nationale et les procédures relatives à ces droits soient conformes à leurs obligations internationales dans le domaine des droits de l’homme.

Rappelons que la déclaration fait suite au communiqué du 12 mars 2024. Un communiqué du Ministre camerounais de l’Administration Territoriale, Paul Atanga Nji et dans  lequel on peut lire :« Depuis bientôt 3 mois, certains responsables politiques en quête de notoriété et au mépris des textes en vigueur, ont mis sur pied 2 pseudo associations (…)

Les mouvements dénommés Alliance Politique pour le Changement et Alliance pour la Transition Politique au Cameroun ne sont pas des partis politiques au sens de la Loi N° 90/056 du 19 décembre 1990 portant sur la création des partis politiques. N’ayant aucune existence légale, ces mouvements clandestins ne peuvent mener aucune activité politique sur toute l’étendue du territoire nationale.

La qualité de parlementaire ou d’homme politique ne saurait être un passe-droit pour défier impunément l’autorité de l’Etat, inciter à la rébellion, tenir des propos outrageants à l’égard des autorités et afficher l’intention délibérer de piétiner en permanence l’ordre public.  

Toute tentative d’organiser une quelconque activité sous les appellations ATP (Alliance pour une Transition Politique au Cameroun) et APC (Alliance Politique pour le Changement) ou toutes autres dénominations de même type en création, sera désormais considérée comme un casus belli par le MINAT (…) » ».  

Le 25 mars 2024, le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) par décision de la commission de discipline du bureau politique national siégeant en conseil de discipline, a exclu l’un de ses membres Robert Kona, ex-président national. Une notification par voie d’huissier en a été faite au MINAT pour prise d’acte.

Suite à cette décision, le 27 mars 2024, le Ministre de l’Administration Territoriale a adressé une correspondance au secrétariat du PCRN où il est écrit : « J’ai l’honneur de vous faire connaître que le Ministre de l’Administration Territoriale ne peut pas prendre acte de la décision susvisée pour violation des statuts du PCRN et défaut de qualité ».

Pour  »Un Monde Avenir » et ses partenaires associatifs, ces propos du Ministre Atanga Nji participent de l’ingérence et l’immixtion dans la vie interne des partis politiques.

 

Lucien EMBOM

 

 

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