Campagne cacaoyère 2025-2026 :la PICD exige un prix bord champ à hauteur de 3 000 F CFA/kg
La campagne cacaoyère principale 2025-2026 s’ouvre ce 1er octobre. À la veille de ce rendez-vous attendu par toute la filière, la Plateforme ivoirienne pour le cacao durable (PICD) a interpellé le gouvernement sur la nécessité de fixer un prix bord champ rémunérateur compris entre 2 500 et 3 000 F CFA/kg, avec pour objectif d’atteindre le seuil symbolique de 3 000 F CFA/kg.

Ce plaidoyer a été formulé le mardi 30 septembre 2025, à Yamoussoukro, lors d’une conférence de presse organisée par la plateforme.

Les responsables de la plateforme ont mis l’accent sur les difficultés que rencontrent les producteurs. Ils ont dressé un constat alarmant. Ces dirigeants ont relevé que la flambée des coûts de fonctionnement, l’augmentation des frais de ramassage et la baisse des rendements due aux aléas climatiques et aux maladies fragilisent dangereusement la survie des coopératives.« Au prix actuel, nous travaillons à perte. Nos charges dépassent nos revenus. Seul un prix de 3 000 F CFA / kg pourrait redonner de l’oxygène à nos structures », a martelé Désiré ADON, coordonnateur de la Picd.

Au-delà du prix bord champ, la plateforme plaide pour une révision du différentiel de ramassage accordé aux coopératives, actuellement fixé à 100 F CFA/kg. Selon Désiré ADON , il devrait être porté à 250 F CFA/kg au minimum, afin de mieux compenser les charges supportées par les structures locales.
Le coordonnateur de la PICD estime toutefois que la fixation d’un prix rémunérateur ne saurait suffire. Il appelle à des réformes structurelles incluant « l’amélioration de la traçabilité, un meilleur ciblage des appuis aux producteurs actifs,une mise en œuvre rigoureuse des programmes publics » a til souligné

« Nos producteurs souffrent des effets du changement climatique, de la sécheresse, des maladies comme le Swollen Shoot et du vieillissement des vergers », a-t-il expliqué, soulignant que les rendements baissent alors que les charges augmentent.
Enfin, il a mis en garde sur un défi crucial , l’âge moyen des producteurs, situé entre 45 et 50 ans, un facteur qui freine le renouvellement générationnel et menace l’avenir même de la filière.

Pour conclure, il a indiqué que l’âge moyen des producteurs se situe entre 45 et 50 ans, un facteur qui freine le renouvellement générationnel et menace l’avenir même de la filière
Créée en 2020, la PICD regroupe plus de 89 000 producteurs producteurs, 25 organisations de la société civile et 78 coopératives agricoles. Sa mission est de défendre les intérêts des producteurs, de professionnaliser les coopératives et de renforcer les capacités des acteurs de la filière. Elle consacre une grande partie de ses activités à la formation et à l’accompagnement, afin d’améliorer la gouvernance et la compétitivité des structures.
Le Gouverneur envoyé spécial
