Chasse aux noirs en Tunisie : la FIDHOP demande à l’ONU d’exiger des comptes à la Tunisie

Dr Boga Gervais, président Fondation internationale pour l’observation et la surveillance des droits de l’homme et de la vie pacifique (FIDHOP) a animé une conférence de presse au siège de ladite structure sise à la Riviera triangle le vendredi 03 mars 2023.

Au cours cette conférence de presse, Dr Boga Gervais est revenue sur la situation des migrants qui prévaut en Tunisie où se pratique ces dernières semaines une chasse aux migrants.

Qualifiant cette situation comme ‘’violation gravissime’’ des droits de l’homme le traitement infligé aux migrants en Tunisie, il a interpelé l’Union africaine (UA) et les Nations unies.

A en croire le président de l’Union des Ivoiriens en Tunisie, Ange Seri Soka, qui a co-animé la conférence avec Dr Boga Gervais, la Tunisie est devenue une prison à ciel ouvert pour les migrants africains subsahariens dont les ivoiriens au nombre de plus de 5000, sont les plus nombreux.

Selon Ange Soka, plus de 1500 ivoiriens sont déjà enrôlés pour le rapatriement au bercail et ne cherchent qu’à quitter la Tunisie, ajoute-t-il, demandant au président Ouattara d’élargir le nombre de 500 personnes à rapatrier et le budget alloué.

 Pour Dr Boga Gervais, cette situation, qui a débuté par le viol suivi d’assassinat d’une Ivoirienne à Tunis, s’est envenimée par les propos racistes et haineux du chef de l’Etat tunisien Kais Saied, tenus le 21 février 2023 contre l’immigration clandestine de ressortissants de pays d’Afrique Subsaharien.

 La FIDHOP invite donc l’Etat tunisien qui a signé et ratifié toutes les conventions et chartes internationales relatives aux droits de l’homme, à répondre le moment venu devant l’Assemblée générale de l’Union africaine ainsi que devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.

Elle demande également à l’ONU d’exiger des comptes à la Tunisie dont les ressortissants sont paradoxalement parmi les plus grands migrants clandestins en Europe avec 18 000 tunisiens sur 32 000 enregistrés en 2022 en Italie.

Aussi, pour rendre l’action gouvernementale plus efficace concernant ce dossier tunisien, la FIDHOP a suggéré que les points suivants soient pris en compte à savoir :

Que la sécurité de tous les Ivoiriens se trouvant partout sur le territoire tunisien soit totalement garantie ;

Que l’enveloppe d’un Milliard de francs cfa annoncée soit multipliée par deux ou même trois, pour ramener au pays tout Ivoirien qui le désire ;

Que tous les blessés et les sans-abris soient pris en charge par l’Etat et que, surtout, l’Etat aide les rapatriés à se réinsérer dans le tissu socioprofessionnel.

Narcisse KONAN

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