Conflit commercial : la Côte d’Ivoire joue la carte du dialogue avec les États-Unis
Face à la menace que représentent les nouveaux tarifs douaniers américains pour ses exportations de cacao, la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, privilégie la diplomatie.
Son ministre des Affaires étrangères, Léon Kacou Adom, affirme que des négociations sont en cours pour limiter les effets de ces mesures commerciales.
C’est à Antalya, en Turquie, à l’occasion du Forum diplomatique 2025, que Léon Kacou Adom a tenu à clarifier la position ivoirienne. Confrontée à la perspective de nouveaux droits de douane pouvant aller jusqu’à 21 %, la Côte d’Ivoire ne cède pas à la confrontation. Bien au contraire : « Notre stratégie reste toujours celle de la négociation », a déclaré le chef de la diplomatie ivoirienne, soulignant l’importance d’un dialogue franc avec les États-Unis.
Le cacao, principal produit d’exportation de la Côte d’Ivoire, représente une part essentielle de son économie.
L’instauration de taxes douanières américaines sur ce produit-clé soulève donc de vives préoccupations à Abidjan. Mais la réaction reste mesurée. « Comme tous les pays du monde, nous avons eu des inquiétudes, vite apaisées par le report de l’entrée en vigueur des tarifs de trois mois », a précisé le ministre.
Léon Kacou Adom se veut confiant ,« Nous avons encore du temps avec nos amis américains pour procéder aux ajustements nécessaires afin d’en atténuer au maximum les conséquences. » Ce report constitue une fenêtre d’opportunité pour faire entendre la voix des pays producteurs d’Afrique de l’Ouest, durement touchés par ces mesures unilatérales .
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Plutôt que d’agiter le spectre d’une rupture ou d’un bras de fer économique, la Côte d’Ivoire entend défendre ses intérêts par la concertation. Une posture qui traduit une diplomatie de continuité, ancrée dans la coopération, mais aussi dans la fermeté discrète. Reste à savoir si Washington saura entendre cet appel au dialogue venu d’Abidjan.
[Le Gouverneur]
