Côte d’Ivoire : des « outils stratégiques » en photovoltaïque

Ces outils ont été élaborés dans le cadre de la deuxième phase (janvier 2023 – décembre 2025) du projet « Développement du marché et Promotion de l’emploi dans les secteurs des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique en Côte d’Ivoire » (ProFERE II), mandaté et cofinancé par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement (BMZ), et implémenté par l’Agence allemande de Coopération internationale (GIZ).
Les deux manuels qui traduisent, de manière claire et concrète, les normes en vigueur ainsi que les orientations futures, visent à doter les professionnels ivoiriens d’outils favorisant une meilleure maîtrise des pratiques et une amélioration continue de la qualité des installations, a déclaré l’Allemande Anja Spoeri, Directrice de la composante 1 « Conseil politique » du projet ProFERE II.
Il s’agit d’un levier de confiance pour les citoyens, d’un facteur de fiabilité pour les investisseurs, ainsi que d’une condition indispensable à la durabilité des infrastructures et à la réussite de la transition énergétique, a-t-elle dit, citée par le MMPE.
Le ProFERE II a pour objectif de développer les capacités institutionnelles, financières et humaines pour le déploiement des solutions d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique, créatrices d’emploi, et de contribuer à la réalisation des objectifs climatiques nationaux, selon la GIZ.
En effet, la Côte d’Ivoire est engagée à réduire de 30 pour cent ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. Pour ce faire, elle s’est engagée à porter la part des énergies renouvelables dans son mix électrique à 45 pour cent d’ici à 2030, grâce, entre autres, à l’augmentation de la production de l’électricité à partir de systèmes photovoltaïques et des centrales à biomasse. Ses besoins en personnel dans les deux secteurs solaire et biomasse devraient augmenter pour se situer entre 8 000 à 13 000 personnes, d’ici à 2030, d’après la GIZ.
La Côte d’Ivoire œuvre à faire passer le taux d’accès national à l’électricité à 100 pour cent d’ici fin 2030 contre 64 pour cent fin 2023, notamment à travers les Énergies renouvelables décentralisées (ERD). Elle œuvre également à porter le taux d’utilisation de solutions de cuisson propre (butane, biogaz, biochar) à 50 pour cent à l’horizon 2030, contre 20 pour cent en 2024. En outre, le pays prévoit une augmentation de 20 pour cent de l’efficacité énergétique dans les bâtiments et les installations industrielles.