Côte d’Ivoire : Justin Koné Katinan s’exprime sur l’absence de Gbagbo sur la liste électorale

Le président du Conseil stratégique et politique (CSP) du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), Justin Koné Katinan, a animé le jeudi 10 octobre 2024, la traditionnelle « Tribune du PPA-CI » au siège du parti, situé à Cocody Bonoumin. Cette rencontre faisait suite aux déclarations de Kuibiert Coulibaly, président de la Commission Électorale Indépendante (CEI), prononcées la veille à l’Assemblée nationale.

L’objectif principal de cette tribune était de clarifier la position du PPA-CI sur la question controversée de l’absence de Laurent Gbagbo, ancien président, sur la liste électorale.

L’entame Hubert Oulaye, Président du groupe parlementaire du PPA-CI, a interpellé Kuibiert Coulibaly concernant la non-inscription de Gbagbo. Oulaye, fervent allié de Gbagbo, a rappelé que ce dernier, acquitté par la Cour Pénale Internationale (CPI) et amnistié en 2018, ne devrait pas être privé de ses droits civiques. Il a également mentionné une décision de la Cour Africaine des Droits de l’Homme (CADHP) qui ordonnait l’inscription de Gbagbo sur la liste électorale.

Cependant, Kuibiert Coulibaly a affirmé que Gbagbo avait perdu ses droits civiques en raison de sa condamnation dans l’affaire du « casse de la BCEAO ». Selon lui, cette condamnation justifiait l’absence de son nom sur la liste électorale, une décision que le ministère de la Justice a corroborée en fournissant une liste des personnes privées de leurs droits.

Lors de la rencontre, Justin Koné Katinan a vigoureusement contesté ces arguments, les qualifiant de « factuellement faux et juridiquement erronés ». Il a soutenu qu’aucune décision de justice n’avait prononcé une telle perte des droits civiques pour Laurent Gbagbo, affirmant qu’il s’agissait d’une tentative d’écarter l’ancien président de la scène politique. Katinan a mis au défi la CEI de fournir des preuves à l’appui de ses allégations.

De plus, le PPA-CI considère que la CEI interprète de manière incorrecte la loi, soutenant que l’ordonnance d’amnistie de 2018, ainsi que l’acquittement de Gbagbo par la CPI, rétablissent ses droits civiques.

Le parti a menacé de porter l’affaire devant les tribunaux si la situation n’était pas rectifiée et a appelé à une vigilance accrue de la part des institutions ivoiriennes et internationales.

 


 

 

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