Côte d’Ivoire : le PPA-CI s’insurge contre l’arrestation d’une trentaine de ses militants

Le climat politique reste particulièrement tendu à quelques semaines de l’élection présidentielle du 25 octobre, marquée par l’exclusion de plusieurs figures de l’opposition, dont l’ancien président Laurent Gbagbo.
Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) a dénoncé mardi 16 septembre l’« enlèvement ou l’arrestation » d’une trentaine de ses membres depuis le 1er août, dans plusieurs villes, dont Abidjan. « Personne ne devrait voir un proche disparaître ou être arrêté pour des opinions politiques », a déclaré Sébastien Dano Djédjé, président exécutif du parti, lors d’une conférence de presse.
Parmi les personnes concernées figurent l’ancien ministre de la Défense Moïse Lida Kouassi, la députée suppléante de Yopougon Pascale Zaholy et le cyberactiviste Ibrahim Zigui. Les deux premiers sont accusés de violences et de dégradations à Yopougon début août et inculpés pour « acte terroriste ». Une plainte a été déposée pour l’enlèvement d’Ibrahim Zigui, mais le gouvernement assure qu’aucun enlèvement n’a eu lieu.
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), principal parti d’opposition, avait déjà dénoncé des arrestations en juin. Comme Gbagbo, son leader Tidjane Thiam a vu sa candidature rejetée par le Conseil constitutionnel, les empêchant tous deux d’affronter le président sortant Alassane Ouattara, candidat à un quatrième mandat.
Lundi, des militants du PPA-CI ont déposé des motions dans plusieurs préfectures pour contester ces exclusions et dénoncer le quatrième mandat du président sortant, jugé inconstitutionnel par l’opposition.