Côte d’Ivoire: un ex-aide de camp de Guillaume Soro poursuivi pour « actes terroristes »

En Côte d’Ivoire, Abdoulaye Fofana, ex-aide de camp de Guillaume Soro, fait face à un second procès, cette fois pour des accusations d’actes terroristes et de complot contre l’autorité de l’État. Déjà jugé pour tentative de coup d’État, il rejette toutes les charges et dénonce une manipulation politique à travers des preuves contestées.
La saga judiciaire d’Abdoulaye Fofana se poursuit à Abidjan. Ce lundi 21 juillet 2025, l’ancien proche collaborateur de Guillaume Soro a comparu pour la seconde fois en moins d’une semaine, devant la justice ivoirienne. L’officier, autrefois aux côtés du leader de Générations et Peuples Solidaires (GPS), est cette fois inculpé pour « actes terroristes, attentat et complot contre l’autorité de l’État ». Des charges qu’il rejette catégoriquement.
Comme lors du premier procès, où il était poursuivi pour tentative de coup d’État, le commandant Fofana s’est défendu bec et ongles. À la barre, il a contesté l’authenticité des vidéos présentées par le procureur, affirmant ne pas être l’homme apparaissant sur les images. Il évoque une manipulation technologique visant à le faire passer pour le principal instigateur des faits reprochés.
Des accusations ancrées dans la crise électorale de 2020
Les poursuites engagées contre Fofana prennent racine dans la crise post-électorale de 2020, période marquée par des violences ayant causé de nombreuses pertes humaines. Selon l’accusation, Abdoulaye Fofana aurait tenu des propos incendiaires, susceptibles d’encourager des actes subversifs contre le pouvoir en place. Une dizaine de co-accusés comparaissent à ses côtés dans cette affaire très sensible, aux résonances politiques manifestes.
Le ministère public semble déterminé à faire tomber lourdement le couperet. Dans le cadre du premier dossier, il a déjà requis une peine de 20 ans de prison contre l’accusé. Ce dernier, tout comme sa défense, reste convaincu que ces procès sont moins d’ordre judiciaire que politique.
Pour la défense, ces poursuites s’inscrivent dans une campagne de représailles contre Guillaume Soro et ses anciens collaborateurs. Lors du premier procès, l’avocate de Fofana avait dénoncé une « chasse ciblée », destinée à neutraliser toute personne ayant gravité autour de l’ancien président de l’Assemblée nationale, aujourd’hui en exil.
L’audience est renvoyée à la date du 28 juillet 2025 pour le verdict du tribunal.