Développement de la filière banane africaine /Des parlementaires allemands visitent le quai fruitier d’Abidjan

Les membres du Groupe parlementaire Afrique de l’Ouest du Bundestag, dans le cadre de leur programme de travail, ont effectué un voyage d’étude en Côte d’Ivoire en collaboration avec le Groupe d’amitié germano-ivoirien. Ce voyage d’étude a donné lieu notamment à des visites de plantations de cacao et de bananes ainsi que des séances de travail avec leurs homologues ivoiriens.

C’est donc dans ce cadre que, le jeudi 29 juin dernier, la délégation allemande, accompagnée de députés ivoiriens, a visité une plantation de bananes à Tiassalé ainsi que le terminal fruitier situé à Abidjan-Plateau.

A l’issue de cette visite 3 thèmes ont été d’abordés : les enjeux commerciaux, les enjeux sociaux et les enjeux environnementaux. M. Jean-Marc Yacé, directeur général de la société EOLIS qui gère le terminal fruitier, a indiqué qu’avec plus de 500 000 tonnes de fruits traitées par an et une maîtrise de la chaîne du froid, le terminal fruitier dispose d’infrastructures et d’équipements adaptés lui permettant de répondre aux enjeux spécifiques liés aux denrées périssables et au secteur agroalimentaire.

Selon lui, si l’Afrique est géographiquement plus proche de l’Union européenne (UE) que l’Amérique latine, elle n’en est pas moins confrontée à une augmentation des coûts de transport liée à la mise en œuvre, dès 2024, de la taxe européenne carbone sur le transport maritime. Il est donc essentiel de permettre à ce pont entre les continents d’appréhender les transformations réglementaires en cours et de le doter des moyens de son développement à l’avenir.

M. Owana Joseph-PDG d’Afruibana, faîtière responsable de la production et le commerce de la banane douce en Côte d’Ivoire, au Ghana et au Cameroun- a quant à lui indiqué que cette filière qui génère des dizaines de milliers d’emplois dans ces pays fait face à une concurrence asymétrique des producteurs latino-américains qui exportent 15 millions de tonnes, dont 4,6 vers l’UE, soit 14 fois les volumes ivoiriens (400.000 tonnes).

A travers cette visite des parlementaires, il s’agira pour l’association de faire un lobbying afin que l’UE soit à l’écoute des préoccupations des producteurs africains, a indiqué M. Owana.

A l’issue de la séance de travail, M. Ladji Ouattara, au nom des députés européens, a dit avoir pris bonne note des préoccupations des responsables de ce secteur et promis qu’ils seront de bon relais auprès des institutions européennes en charge de ces questions.

Olivier Guédé

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