Échanges commerciaux : la Côte d’Ivoire enregistre une hausse de 121 % en 12 ans

Entre 2012 et 2024, les échanges commerciaux du pays ont bondi de 121 %. L’annonce a été faite le lundi 2 juin 2025 par le ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba, à l’occasion de l’ouverture des festivités marquant le 10e anniversaire du Guichet Unique du Commerce Extérieur de Côte d’Ivoire (GUCE CI), à Abidjan-Plateau.
Ce guichet, véritable plateforme numérique intégrée, incarne l’une des expressions les plus concrètes de l’ambition présidentielle en matière de transformation économique. En dix ans, il s’est imposé comme un pilier de la stratégie nationale de digitalisation, de simplification administrative et d’optimisation logistique.
« Porté par la vision de Son Excellence M. Alassane Ouattara, le gouvernement a très tôt compris l’importance d’un guichet unique numérique et inclusif. En 2013, le GUCE a été mis en place dans le cadre du Plan national de développement 2011-2015. Il vise à simplifier les démarches administratives liées au commerce extérieur, à réduire les délais et à renforcer la compétitivité du pays pour les investissements. Par son action, la valeur totale des échanges commerciaux de la Côte d’Ivoire avec le reste du monde s’est accrue de 121 %, passant de 21,6 milliards de dollars US, soit 12 960 milliards de FCFA en 2012, à 47,7 milliards de dollars US, soit 28 620 milliards de FCFA en 2024 », a déclaré le ministre.
Créé en 2013, le GUCE CI, dirigé par M. Kitifolo Kignaman-Soro, a permis de sécuriser l’échange de devises issues des recettes d’exportation de l’État, à travers des modules dédiés à la délivrance des autorisations d’échange, au suivi des engagements, au rapatriement des devises et à leur cession à la Banque centrale. En partenariat avec l’Association des Assureurs de Côte d’Ivoire, il assure également la délivrance en ligne et la sécurisation des certificats d’assurance pour le transport de marchandises.
« Toutes ces avancées ont joué un rôle déterminant dans la mise en œuvre des réformes destinées à améliorer l’environnement des affaires et à accroître l’attractivité du pays auprès des investisseurs. Ces derniers accordent une importance capitale à la facilité d’accès aux marchés extérieurs, notamment ceux de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) forte de plus de 450 millions de consommateurs et à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), qui regroupe près de 1,3 milliard de consommateurs », a-t-il souligné, en insistant sur le rôle stratégique du GUCE dans la réduction des coûts d’opérations commerciales et dans la simplification des démarches, au profit des PME et des jeunes entrepreneurs.
Poursuivant, le ministre Diarrassouba a invité les opérateurs économiques à s’engager davantage aux côtés de l’État pour développer les infrastructures commerciales. « J’en appelle aux investisseurs nationaux et internationaux : la Côte d’Ivoire est un pays d’opportunités, connecté aux grands marchés régionaux et sous-régionaux.
Aujourd’hui, les acquis du GUCE dépassent les frontières ivoiriennes. Il est cité en exemple par plusieurs pays africains, le Bénin, le Cameroun, le Congo, la Guinée-Conakry et le Mali.
Jessica MEDEBODJI