La Maison Blanche a confirmé, ce vendredi 31 janvier, l’entrée en vigueur imminente de nouveaux droits de douane sur certains produits en provenance du Canada, du Mexique et de la Chine. Ces mesures, voulues par le président Donald Trump, s’appliqueront dès le 1er février.
Lors d’une déclaration officielle, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a précisé la nature et la justification de ces sanctions commerciales. « Le président va imposer demain 25 % de droits de douane sur le Mexique, 25 % sur le Canada et 10 % sur la Chine pour le fentanyl illégal qu’ils produisent et dont ils permettent la distribution dans notre pays », a-t-elle affirmé.
Cette décision, inscrite dans une politique protectionniste chère à l’administration Trump, vise à lutter contre l’importation de substances illicites, en particulier le fentanyl, un opioïde responsable de dizaines de milliers de décès chaque année aux États-Unis. En pointant du doigt ces trois pays, Washington entend accentuer la pression diplomatique et économique afin d’obtenir un renforcement des contrôles sur la production et la distribution de cette drogue.
Toutefois, cette annonce risque d’envenimer les relations commerciales entre les États-Unis et leurs partenaires nord-américains. Le Canada et le Mexique, principaux alliés économiques des États-Unis dans le cadre de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), pourraient réagir fermement à ces surtaxes jugées pénalisantes pour leurs exportations. Pékin, de son côté, pourrait également riposter par des mesures similaires, exacerbant ainsi les tensions commerciales déjà vives entre les deux puissances.
L’industrie américaine elle-même pourrait pâtir de ces nouvelles taxes, certains experts alertent sur une hausse des coûts de production et une possible répercussion sur les prix pour les consommateurs. L’impact économique et diplomatique de cette décision sera scruté de près dans les semaines à venir.