Adzopé : la Fondation Asha soutient l’autonomisation de la femme rurale

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Le monde entier se trouve confronté, depuis des décennies, à des crises à répétions. Ces situations conflictuelles ne cessent d’éprouver davantage les Etats, en termes de défis divers à relever. La question de l’autonomisation de la femme, surtout en milieu rural, constitue une préoccupation majeure. La fondation Asha veut ainsi jouer un rôle clé dans cette mission.


Le dimanche 15 octobre 2023, l’institution a initié une journée spécialement dédiée aux femmes en milieu rural. La cérémonie s’est déroulée à la place publique de Diangobo, dans le département de Yakassé-Attobrou, localité située à 25 kilomètres d’Adzopé, chef-lieu de la Région de la Mé. La rencontre avait pour thème, «  Investir dans l’éducation agricole des femmes en milieu rural, pour un avenir durable « .
Dans un contexte marqué par l’embolie économique, l’engagement de l’institution à soutenir l’autonomisation des femmes en milieu rural revêt un sens. « Ces femmes constituent une main d’œuvre essentielle, dans le domaine de l’agriculture. Mais elles sont confrontées à de nombreux défis dont l’accès à la propriété foncière, aux ressources. La fondation est là pour les accompagner et aider à leur autonomisation », a motivé le président de la fondation Asha, Oscar Clovis Amaman.
Dans cette politique, il importe de mener des actions idoines. « Le premier pilier de leur autonomisation, c’est de favoriser leur alphabétisation. Nous avons déjà initié un programme du genre au profit de 75 femmes du département. Aujourd’hui, elles savent lire et écrire, pour pouvoir se prendre en charge », a fait savoir Oscar Amaman.


Ces programmes de formations, a enchainé l’orateur, sont censés leur permettre de maîtriser les nouvelles pratiques culturales, en matière d’adaptation au changement climatique. Ainsi, a poursuivi Oscar Amaman, ces femmes sauront mener leurs activités au moment opportun. Avant d’annoncer 6 500 000 F disponibles, pour les projets liés aux programmes d’alphabétisation.
Dans ce cadre, le président de la fondation a annoncé des sessions pratiques dans les jours à venir, en partenariat avec une plantation moderne à Taabo. Il a mentionné qu’une trentaine de femmes seront concernées. L’objet étant de leur donner l’occasion de se familiariser avec les nouvelles techniques agricoles. Mais surtout de maîtriser le nouveau calendrier cultural.

Le sous-préfet de Yakassé-Attobrou, Lou Younan Anne Marie Armel Yougoné, épouse Zoro, présidait la cérémonie. Elle avait à ses côtés la troisième adjointe, Gisèle Yapi, représentant le maire Assi Théodore. Elles ont encouragé la pérennisation de ces initiatives. Dans la mesure où elles favorisent les échanges entre les femmes, experts agricoles, chercheurs et acteurs locaux. Ce qui permet de mobiliser les ressources, afin de soutenir l’autonomisation des femmes en milieu rural, gage d’un avenir durable.


Elles ont appelé, à cette occasion, à favoriser l’accès de toutes les femmes à l’éducation agricole, en surmontant les barrières qui limitent leur participation. Ces deux autorités ont fait savoir que cette politique doit tenir compte des spécificités culturelles et sociales de chaque communauté. De cette façon, ont-elles exprimé, ces entités deviendront des agents du changement positif dans leurs communautés respectives. La présidente de la Société coopérative simplifiée agricole Difiko de Yakassé-Attobrou (Scoops-Difiko), Dagou Angeline, s’est exprimée lors de ce rendez-vous. Reconnaissante envers tous leurs bienfaiteurs, elle a appelé à soutenir leurs initiatives, en finançant leurs projets. Car dans cet élan, a-t-elle manifesté, elles n’ont qu’une mission. Il s’agit d’approvisionner les marchés de façon abondante et régulière, donc contribuer à l’autosuffisance alimentaire dans la région.

La fondation Asha a été créée le 2 décembre 2022. Elle porte le nom de la grand-mère du président, Sokou Aboa Jeanne à l’état civil. Une célèbre femme de Yakassé-Attobrou, qui aura vécu 109 ans. Une question de lui rendre hommage, pour son esprit de résilience. Divers lots, en nature et en espèces, d’une valeur de trois millions de F Cfa, ont été remis aux femmes et à la chefferie, à cette occasion.

AR/D/R-NDC

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