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Grèce: démantèlement d’un réseau de passeurs entre la Turquie et l’île de Kos

Les autorités grecques ont annoncé mardi le démantèlement d’un réseau faisant passer des migrants de la Turquie vers l’île égéenne de Kos. Sept trafiquants présumés ont été interpellés dans cette opération.

Sept personnes, soupçonnées d’appartenir à un trafic d’immigration illégale, ont été arrêtées en Grèce, ont annoncé, mardi 6 juin, les autorités.

Un premier groupe de cinq migrants, accompagnés de deux ressortissants étrangers soupçonnés d’être des trafiquants, a été localisé au port de Mastichari, à Kos. Les passeurs devaient les transférer sur l’île voisine de Kalymnos, avant leur interpellation

Un deuxième groupe d’exilés a été découvert dans la région de Pyli, toujours à Kos, dans un garage automobile. Cinq trafiquants ont été arrêtés.

Les 10 migrants ont été orientés vers la zone côtière de Pasalidi, à Kos, en attendant leur transfert vers le continent.

Les trafiquants, âgés de 23 à 67 ans, faisaient passer des exilés des côtes turques vers l’île de Kos. Le chef présumé de ce réseau est un étranger résidant en Turquie – sa nationalité n’a pas été précisée par les autorités grecques.

La Direction de la sécurité et de la protection des frontières maritimes, en collaboration avec l’autorité portuaire de Kos, analyse les preuves récupérées lors des arrestations. Les agents enquêtent sur de possibles activités similaires sur les autres îles de la mer Égée.

Plus de 4 500 arrivées en Grèce depuis janvier

Ces territoires grecs, proches des côtes turques, sont depuis des années un lieu d’arrivée pour les embarcations de migrants. Depuis le début de l’année, plus de 4 500 personnes ont débarqué par la mer en Grèce, selon les chiffres de l’Organisation internationale des migrations (OIM).

Depuis 2015, année de la crise migratoire, plus d’1,2 millions d’exilés sont arrivés dans tout le pays.

Alors qu’Athènes cherche à contrer l’afflux de migrants, le pays est régulièrement accusé de pratiquer des refoulements illégaux en mer Égée et dans la région du fleuve Evros, frontière terrestre avec la Turquie. Un mur qui s’étend sur 40 kilomètres a été construit dès 2020. À terme, la Grèce entend couvrir de barbelés la totalité de cette frontière terrestre, soit 120 kilomètres.

Ce mur d’acier a permis d’empêcher l’entrée illégale de 260 000 migrants en 2022 et a favorisé l’arrestation de 1 500 trafiquants, avait déclaré, en début d’année, une source officielle citée par l’agence AP.

Reste que malgré cette volonté de dissuasion d’Athènes, les arrivées de migrants ont considérablement augmenté l’an dernier. En 2022, 18 775 personnes ont débarqué sur le sol grec, contre 9 026 en 2021, d’après les données de l’OIM.

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