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JIA 2025 : l’Afrique face au défi de l’ innovation technologique

L’édition 2025 des Journées de l’ Intelligence artificielle (Jia) a ouvert ses portes, ce mardi 25 février. L’ événement a lieu au Sofitel hôtel Ivoire d’Abidjan jusqu’au 27 février 2025. Ce rendez-vous est placé sous le signe de l’innovation et de la souveraineté technologique africaine.

L’Afrique face au défi de l' innovation technologique
L’Afrique face au défi de l’ innovation technologique

La rencontre attend près de 500 participants issus des milieux universitaire, économique, politique et médiatique. Elle est une initiative du Conseil international de l’intelligence artificielle (Conia) et Human AI. Avec la collaboration du ministère ivoirien en charge de la transition numérique et de la digitalisation.

Ce sommet ambitionne de positionner le continent africain comme un acteur incontournable, dans l’écosystème mondial de l’IA.

A l’ouverture des travaux, le président du Conia, Dr Malik Morris Mouzou, a délivré un message clair. Il a soutenu que l’intelligence artificielle n’est pas une option pour l’Afrique, mais une nécessité stratégique. Pour lui, il ne s’agit pas simplement d’adopter cette technologie, mais d’en devenir les architectes, concepteurs et bâtisseurs.

Dans cette perspective, Dr Mouzou a mis l’ accent sur trois axes fondamentaux, pour orienter l’action du continent. Il a fait allusion à l’industrialisation de l’intelligence artificielle, levier essentiel pour dynamiser les économies locales. Avec l’attraction des investissements locaux et internationaux, pour soutenir la recherche et l’innovation. Sans oublier l’intégration de l’IA dans les cursus académiques, pour former une nouvelle génération d’experts africains.

« Nous devons définir des normes éthiques et mettre en place des cadres réglementaires solides, pour garantir un usage responsable et souverain de l’intelligence artificielle. Il est tout aussi crucial de renforcer la coopération interétatique en Afrique, afin de défendre nos intérêts sur la scène internationale », a insisté Dr Mouzou.

Pour le président fondateur de Human Ai, Jérôme Ribeiro, la Côte d’Ivoire a un rôle de premier plan à jouer, dans cette dynamique. « Après avoir remporté la Can 2024, la Côte d’Ivoire doit viser un nouveau titre. Celui de la Can de l’intelligence artificielle », a-t-il lancé. Avant d’exhorter le pays à ne pas rester spectateur, mais à devenir acteur et moteur de cette révolution technologique.

La vision ivoirienne pour l’IA a également été au cœur des discussions. Stéphane Coulibaly était le représentant du ministère de la Transition numérique et de la digitalisation. Il a dévoilé les grandes lignes de la stratégie nationale de l’intelligence artificielle, actuellement en cours d’élaboration.

Il a exprimé que l’ objectif est de :positionner la Côte d’Ivoire comme un hub stratégique de l’IA en Afrique. Cette stratégie devant s’appuyer sur la mobilisation des jeunes, des acteurs économiques et des partenaires internationaux, pour faire de l’intelligence artificielle un moteur de croissance et d’innovation.

Présente à cette cérémonie, l’ ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, Jessica Davis-Ba, a réaffirmé la volonté américaine d’accompagner la Côte d’Ivoire, dans cette transition technologique.

« Les États-Unis sont prêts à travailler avec la Côte d’Ivoire et tous les partenaires qui partagent cette vision. Nous croyons fermement que l’IA peut transformer les services publics, moderniser les infrastructures et dynamiser le commerce. À travers une utilisation stratégique, nous pouvons atteindre une prospérité partagée », a-t-elle déclaré.

La diplomate a également souligné la nécessité d’oser et d’innover. « L’IA doit être perçue comme un catalyseur d’innovation économique, un outil de création d’emplois, de renforcement de la sécurité nationale et du progrès, dans des domaines essentiels comme la santé et la liberté d’expression. Pour y parvenir, nous devons être prêts à prendre des risques et à embrasser le changement », a-t-elle appelé.

Les discussions ont été centrées sur l’industrialisation de l’IA, la coopération régionale et la formation. Les JIA 2025 marquent une étape décisive, dans la réflexion sur le rôle de l’Afrique dans la révolution numérique mondiale.

Au-delà des discours, c’est l’ appel à l’action collective qui a été lancé. Il est question de faire de l’Afrique non plus un simple consommateur, mais un véritable moteur de l’intelligence artificielle.

 

NK


 

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