le Ghana amorce sa transformation numérique

Le Ghana mise sur la numérisation de ses données pour former une IA ancrée dans ses réalités culturelles et économiques, rompant avec la dépendance aux modèles étrangers.
Le Ghana élaborera une stratégie nationale en matière de transformation numérique et de technologies émergentes, en mettant l’accent sur l’intelligence artificielle (IA), a annoncé le ministère des Communications et de la Digitalisation.
Deux ans et demi plutôt, en octobre 2022, le Ghana a lancé une stratégie d’IA décennale 2023–2033 visant « à accélérer ses objectifs nationaux, économiques et de développement durable, en se positionnant en tant que leader de l’IA en Afrique ».
Lors de l’annonce de la nouvelle initiative, incluant l’IA, le ministre ghanéen des Communications et de la Digitalisation, Samuel Nartey George, a souligné que son département « a donné la priorité au dialogue » sur l’IA afin d’en évaluer les opportunités et les implications.
Il s’agit d’évaluer pleinement ses opportunités, ses implications en matière de sécurité et ses besoins en ressources, et de s’assurer que nous mettons en place le cadre de gouvernance approprié pour un développement et une adoption éthiques, inclusifs et bénéfiques de l’IA
Il a souligné que la numérisation des ensembles de données essentielles représente une étape fondamentale du programme national d’IA. Cet effort s’inscrit dans la volonté de doter le pays d’infrastructures numériques adaptées au développement de technologies fondées sur les réalités locales.
Le ministre a précisé que l’objectif est de former les systèmes d’IA à partir de données ghanéennes, afin d’éviter une dépendance aux ensembles étrangers, souvent « porteurs de biais ». Cette approche permettrait de préserver les savoirs autochtones et de mieux répondre aux enjeux culturels et sociaux du pays.
En juillet 2024, l’Union africaine a adopté une stratégie continentale pour l’IA qui incite les pays membres à s’aligner sur les aspirations africaines en matière de développement. Elle donne la priorité au développement et à « l’adaptation des systèmes d’IA au contexte africain ».