Le Nigeria inaugure la plus grande usine de beurre de karité d’Afrique

Le Nigeria inaugure la plus grande usine de beurre de karité d’Afrique

Premier producteur mondial avec 349 mille tonnes en 2022, selon la FAO, le Nigeria pourra tirer parti d’un marché du beurre de karité appelé à doubler d’ici 2034.

L’État du Niger, au Nigeria, a inauguré la plus grande usine de transformation de noix de karité d’Afrique, opérée par l’entreprise agro-alimentaire Salid Agriculture, une initiative visant à valoriser les ressources locales sur le marché international. L’usine située à Kadu, dans la zone de gouvernement de Mokwa, est d’une capacité annuelle de 30 000 tonnes de noix de karité. Elle représente une avancée pour industrialiser un secteur jusque-là artisanal et positionner l’État comme un pôle de production de premier plan.

Le PDG de Salid Agriculture, Ali Saidu, prévoit de porter la capacité de l’usine à 400 tonnes par jour et d’y adjoindre une raffinerie de pointe afin de répondre à la demande mondiale croissante et de faire de l’usine un fournisseur de premier plan de produits de karité de haute qualité. Pour garantir l’emploi local, Salid et l’entité publique Niger Food ont signé un protocole d’accord de deux milliards de nairas (1,3 million de dollars). Ce partenariat vise à intégrer directement des femmes et des jeunes dans la collecte et l’approvisionnement en noix de karité pour l’usine.

Le gouverneur de l’État du Niger, Mohammed Umaru Bago, a également annoncé une initiative écologique pour assurer un approvisionnement durable. Le gouvernement allouera 10 000 hectares pour planter dix millions d’arbres de karité, renforçant la disponibilité de la matière première.

Le projet est financé par la banque publique NEXIM. Son PDG, Abba Bello, a souligné que le Nigeria, produisant 60 pour cent des noix de karité mondiales, manquait jusqu’à présent d’infrastructures de transformation à grande échelle.

Quatre autres usines sont prévues à travers le pays. Cette initiative inclut des partenariats avec la Coopération allemande GIZ et le FCDO britannique (anciennement DFID), qui ont soutenu, via le programme PROPCOM MAIKAIFI, l’organisation des collectrices en coopératives pour renforcer la chaîne d’approvisionnement.


 

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