Le PNCS poursuit sa croisade contre les discours haineux dans le nord ivoirien

Dans le cadre de ses activités, le Programme National de Cohésion Sociale (PNCS) a organisé, le jeudi 27 avril 2023 à Kaniasso (630 km au nord), dans la région du Folon, un atelier de renforcement des capacités techniques des acteurs et des leaders sociaux sur la gestion de la rumeur, de la prévention et la lutte contre les discours de haine.

Après les départements de Diawala et Ougangolodougou le mois dernier, le PNCS poursuit sa croisade à Kaniasso pour sensibiliser les populations sur les dangers des discours de haine dans un contexte d’année électorale et promouvoir le vivre-ensemble. 

Les électeurs ivoiriens sont appelés aux urnes le 2 septembre prochain pour élire les conseillers municipaux et régionaux. En règle générale, les discours de haine et fausses informations prospèrent pendant les périodes électorales sur le continent. 

En présence des autorités administratives, politiques, coutumières et religieuses ainsi que de nombreux jeunes et femmes de la localité, Dr Théodore Konimi, Directeur général du PNCS, a animé un atelier sur le thème de sa tournée. Il est d’abord revenu sur le contexte de création du PNCS qui, au sortir de la crise post-électorale de 2011, a été pensé pour ‘’ressouder le tissu social, promouvoir le vivre-ensemble’’. 

‘’Dans le souci de consolider la paix et de renforcer les liens de confiance et la cohabitation pacifique entre les différentes communautés, de nombreux efforts ont été entrepris par le Gouvernement dans la conduite de dialogues inter-communautaires et socio-sécuritaires’’ a instruit Dr Konimi. Des initiatives qui ont, selon lui, contribué au renforcement de la cohésion sociale dans le pays.

Pour le DG du PNCS, les discours de haine qui désignent des boucs émissaires, créent des stéréotypes, stigmatisent et utilisent un langage dégradant, servent souvent de base à des théories complotistes, à la désinformation, ainsi qu’au déni et à la déformation d’événements.

‘’Les discours de haine sont utilisés pour déshumaniser des personnes. Il est le fondement du chaos de la cohésion sociale. Il ne devrait pas y avoir de tolérance pour les discours de haine ou les stéréotypes ethniques, raciaux ou religieux’’, a mis en garde le premier responsable du PNCS. 

Après le discours introductif de Dr Théodore Konimi, une communication sur deux modules a été faite par l’expert Séka Michel, Directeur de l’Unité nationale.

Sur le premier module concernant la gestion de la rumeur, Séka Michel, a invité les participants à définir en langue locale la rumeur et identifier ses caractéristiques. 

Après cette phase de manipulation et d’échanges participatifs et interactifs, le formateur a relevé les conséquences de la rumeur sur la cohésion sociale et les stratégies pour contenir le phénomène de la rumeur.

Concernant le deuxième module intitulé « prévention et lutte contre les discours de haine » le formateur a  sensibilisé les leaders communautaires, les responsables des associations de jeunesse et des femmes sur l’usage responsable des réseaux sociaux qui diffusent souvent des messages de haine fragilisant la cohésion sociale.

Au total, les deux modules qui cadrent  avec la réalité de Kaniasso, une zone de fragilité au nord de la Côte d’Ivoire ont permis aux populations de comprendre les dangers que représentent ces fléaux pour la société.

Top News Africa

About The Author

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *