L’Ouganda a conclu un accord avec les États-Unis pour l’accueil de migrants

L’Ouganda a annoncé, ce jeudi 21 août, avoir conclu un accord temporaire avec les États-Unis pour accueillir sur son sol des migrants n’ayant pas obtenu l’asile américain.
Le gouvernement ougandais a officiellement confirmé avoir conclu un accord bilatéral avec les États-Unis pour accueillir des « ressortissants de pays tiers » qui se sont vus refuser l’asile aux États-Unis. C’est le secrétaire permanent du ministère des Affaires étrangères, Vincent Bagiire, qui en a fait l’annonce dans un communiqué rendu public le jeudi 21 août.
Selon lui, l’accord vise à « examiner les demandes de protection » de ces migrants dans un cadre temporaire, les modalités précises restant à définir. Cette déclaration marque un nouveau chapitre dans les efforts du gouvernement américain pour déléguer une partie de sa gestion des flux migratoires à des pays partenaires, notamment en Afrique.
Si les détails pratiques de l’accord ne sont pas encore connus (notamment le nombre de migrants concernés, leur provenance, ou encore la durée de leur séjour en Ouganda), cette coopération soulève déjà des questions. D’un côté, elle pourrait permettre aux États-Unis de désengorger leur système d’asile, souvent critiqué pour sa lenteur et son manque d’équité. De l’autre, elle interpelle sur la capacité de l’Ouganda à garantir un traitement digne et sûr à ces populations vulnérables.
L’Ouganda, qui accueille déjà plus d’un million de réfugiés, principalement venus du Soudan du Sud, du Congo et de la Somalie, se positionne ainsi une nouvelle fois comme un acteur clé de l’hospitalité sur le continent africain. Le Rwanda et d’autres pays africains avaient déjà signé un accord pareil avec les Etats-Unis.