Mémoire coloniale : Macron lève le voile sur les violences de 1947 à Madagascar

En visite d’État à Antananarivo, Emmanuel Macron a annoncé, ce jeudi 24 avril, la création d’une commission mixte d’historiens franco-malgache pour faire la lumière sur les crimes de la colonisation, notamment la répression sanglante de l’insurrection de 1947.

C’est un geste fort sur le chemin de la reconnaissance et de la mémoire. À l’occasion de sa visite officielle à Madagascar, le président français Emmanuel Macron a officialisé la création d’une commission conjointe d’historiens chargée de documenter les violences commises pendant la colonisation française, en particulier les événements de 1947, au cours desquels des dizaines de milliers de Malgaches ont perdu la vie sous la répression de l’armée française.

Cette commission s’inscrit dans une série d’initiatives mémorielles déjà entreprises avec d’autres anciennes colonies françaises telles que le Cameroun, l’Algérie ou encore Haïti. Elle aura pour mission de “créer les conditions du pardon” et d’ouvrir un dialogue historique entre les deux pays. Le président Macron a également annoncé la restitution imminente de restes humains, dont le crâne du roi Toera, conservé jusqu’ici au Musée de l’Homme à Paris.

Cette restitution marque la première application concrète de la loi de 2023 sur la restitution des restes humains appartenant aux collections publiques françaises. Plusieurs centaines de vestiges malgaches y sont encore conservés.

En posant les bases d’un travail de mémoire partagé, Emmanuel Macron espère que “la vérité, la mémoire, l’Histoire et la réconciliation puissent voir le jour”. Un pas symbolique mais crucial vers la reconnaissance des traumatismes de la colonisation et la réappropriation de l’histoire par les peuples concernés.

 


 

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