Népal : l’ex-cheffe de la Cour suprême pressentie aux commandes de la transition

Népal : l’ex-cheffe de la Cour suprême pressentie aux commandes de la transition

Sushila Karki, 73 ans, est pressentie pour apporter un peu de calme, après des émeutes qui ont ébranlé le pays.


L’ex-cheffe de la Cour suprême du Népal, Sushila Karki, 73 ans, est pressentie pour diriger la transition après la démission du Premier ministre KP Sharma Oli à la suite des émeutes qui ont ébranlé le pays, a indiqué jeudi à l’AFP une représentante des manifestants.

«Le nom de Sushila Karki arrive en tête de ceux cités pour diriger le gouvernement provisoire», a déclaré Rakshya Bam, qui a participé aux premières discussions avec le chef de l’armée.«Nous attendons que le président du pays prenne une décision», a-t-elle poursuivie.

Mercredi, le chef d’état-major de l’armée, le général Ashok Raj Sigdel, a entamé des entretiens avec diverses personnalités, dont des représentants des manifestants, pour trouver une issue à la grave crise qui agite la petite république himalayenne.

«Nous avons discuté de l’avenir avec le chef de l’armée. La conversation a porté sur les moyens d’avancer en préservant la pays et la sécurité du pays», a poursuivi Mme Bam.

Les troubles ont débuté lundi, lorsque la police a brutalement réprimé des manifestations dénonçant le blocage des réseaux sociaux et la corruption des élites, faisant au moins 19 morts et des centaines de blessés dans le pays.

Malgré le rétablissement de Facebook, X et YouTube, ainsi que la promesse d’une enquête sur les violences policières et le départ de M. Oli, des manifestants réunis sous une bannière «Génération Z » ont mis a sac mardi de nombreux bâtiments publics, résidences de dirigeants et autres symboles du pouvoir.

Le Parlement a été incendié, ainsi que le domicile du Premier ministre démissionnaire.

L’armée s’est déployée mardi soir dans les rues de la capitale Katmandou pour faire respecter le strict couvre-feu imposé jusqu’à nouvel ordre.

«Les parties prenantes doivent se réunir pour trouver une issue à la crise. Le Parlement reste» constitué, avait commenté mercredi pour l’AFP Sushila Karki, qui a dirigé la plus haute juridiction du pays en 2016-17.

Le maire de Katmandou depuis 2022, l’ancien ingénieur et rappeur Balendra Shah, 35 ans, est également présenté comme une des personnalités appelées à un avenir national.«Soyez prêts (…) à prendre les rênes du pays», a lancé sur Facebook l’élu.

Revenu au pouvoir en 2024, KP Sharma Oli a expliqué qu’il démissionnait «afin que des mesures puissent être prises en vue d’une solution politique».

Agé de 73 ans, le chef du Parti communiste népalais, qui a dirigé quatre fois le gouvernement depuis 2015, incarne une élite de dirigeants dont la jeunesse du pays, privée d’emploi et lassée de la corruption, exige le départ.


 

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