Pêche : la Côte d’Ivoire et l’union européenne prolongent leur coopération

Pêche : la Côte d’Ivoire et l’union européenne prolongent leur coopération

Limité à la haute mer et ciblant des espèces migratrices, l’accord garantit, selon Abidjan, qu’aucune concurrence ne sera faite aux pêcheurs artisanaux locaux.

L’Union européenne (UE) et la Côte d’Ivoire ont renouvelé leur partenariat de pêche via un protocole de quatre ans qui accorde aux navires européens l’accès aux eaux ivoiriennes pour la pêche au thon.

L’accord autorise ces navires à capturer annuellement 6 100 tonnes de thon et d’autres espèces migratrices. Il vise également à renforcer la sécurité alimentaire et à assurer un approvisionnement régulier du marché de l’UE en produits de la mer, a indiqué l’UE.

L’accord autorise l’accès à la zone de pêche ivoirienne à seulement 32 navires thoniers, 25 senneurs congélateurs et sept palangriers de surface. Ces navires ne peuvent pêcher dans les 12 premiers milles marins (22 km) au large des côtes.

En contrepartie, la contribution de l’UE s’élèvera à 2 967 millions d’euros sur quatre ans, a indiqué la Délégation de l’UE en Côte d’Ivoire. Sur ce montant, 435 000 euros seront alloués annuellement pour financer la durabilité de la pêche en Côte d’Ivoire, renforçant ainsi les capacités locales de gestion des ressources.

Le soutien européen ciblera l’amélioration des connaissances sur les stocks halieutiques et la professionnalisation des acteurs locaux. Il contribuera à la création d’emplois pour les communautés de pêcheurs et à l’accroissement de l’attractivité économique du port d’Abidjan concernant les activités maritimes.

Une part du financement sera dédiée à la lutte contre la pêche illicite ainsi qu’à la pêche non déclarée et non réglementée. La Côte d’Ivoire mettra en œuvre des projets pour améliorer le suivi, le contrôle et la surveillance de ses eaux, a ajouté la même source.

Le protocole intègre aussi des engagements pour améliorer les conditions de travail à bord, conformément aux normes internationales. En outre, les armateurs européens s’acquitteront d’une redevance de 80 euros par tonne capturée , portée à 85 euros dès la 3e année — en plus du coût des licences de pêche.


 

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