RD Congo : Les combats continuent entre les FARDC et les rebelles de M23 dans le Nord-Kivu

Malgré les actions diplomatiques engagées par le gouvernement congolais, les armes ne se taisent pas encore dans la province du Nord-Kivu dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Les combats aux armes lourdes et légères se poursuivent toujours entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les Rebelles du M23 soutenu, selon plusieurs rapports des Nations unies, par le Rwanda.

Le dernier en date est celle de ce mercredi, 10 avril 2024 aux alentours de la cité de Sake, territoire de Masisi, à plus de 20 kilomètres de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Oswald Kulimushi, membre de la société civile du territoire de Masisi qui livre cette information, affirme que les M23 ont attaqué une position stratégique de l’armée dans cette partie du pays. Ces rebelles tentent de prendre le contrôle de la cité de Sake mais sans succès.

« Depuis que la MONUSCO a quitté ses positions, l’ennemi s’est sensiblement rapproché de la cité de Saké. Les FARDC sont en train de repousser cet ennemi, jusqu’au moment où je vous parle les combats continuent et les rebelles sont en quelques mètres de Saké », a-t-il déclaré.

Ce cadre de la société civile a également souligné que suite à ces nouveaux combats, la population, par peur, a fui le lieu. Il appelle le gouvernement congolais à renforcer d’urgence les forces armées de la République démocratique du Congo face à cette menace qui guette cette cité stratégique de la province du Nord-Kivu.

La Belgique insiste sur une « solution négociée »

La Belgique appelle la RDC et le Rwanda à reprendre le dialogue pour parvenir à une « solution négociée ». C’est la ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, qui a lancé cet appel, ce mardi 9 avril 2024, à l’issue des échanges avec son homologue congolais Christophe Lutundula, à Kinshasa.

« Je suis venue en personne porter un message : celui de renforcer le dialogue politique pour arriver à une solution négociée avec un plan qui a déjà été négocié en réalité au mois de mars, encore tout récemment sous l’égide du président angolais, João Lourenço, avec un cahier de charges précis pour le Rwanda et pour la RDC pour arriver à une paix durable », a déclaré Hadja Lahbib, cheffe de la diplomatie belge.

De son côté, le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, a indiqué que le gouvernement est «ouvert aux discussions», mais exige au préalable le départ des militaires de l’armée rwandaise de la RDC.

« Le Rwanda est là avec ses militaires. Nous, gouvernement, nous sommes ouverts aux discussions. Mais le Rwanda doit au préalable quitter le sol congolais », a-t-il dit.

Badylon K. Bakiman (correspondant NDC de RD Congo)