San Pedro / L’ONG Cœur d’Homme apporte soutien aux détenus

L’ONG Cœur d’Homme a procédé, le samedi 16 août, à une remise de dons composés de vivres et de produits de première nécessité aux détenus de la Maison d’arrêt et de correction de San Pedro.
La délégation de l’ONG, forte de ses dix membres, était conduite par son fondateur, M. Akim Adeyemissi, qui a exprimé son engagement envers les personnes incarcérées, souvent oubliées de la société. « La première mission de notre ONG est de lutter contre la traite des femmes. Mais nous menons aussi des actions de solidarité à travers des dons. Après avoir visité plusieurs prisons du pays, nous avons choisi de venir aujourd’hui à San Pedro », a déclaré M. Adeyemissi, précisant que la valeur globale des dons s’élève à 1,9 million de francs CFA.
Des conditions de détention meilleures qu’attendues
Les membres de l’ONG ont eu l’occasion de visiter les différents bâtiments de l’établissement pénitentiaire, des quartiers des mineurs à ceux des femmes, des hommes et des condamnés. « Ce que nous pensions de cette prison n’était pas le cas. Nous avons trouvé un cadre propre, bien organisé, où les détenus semblent convenablement encadrés », a confié M. Adeyemissi.
Plusieurs détenus rencontrés ont affirmé qu’ils bénéficient de soins, de cours d’alphabétisation et de formations aux métiers. Toutefois, ils ont exprimé des besoins supplémentaires en ballons, poteaux et chaussures de sport afin de pratiquer des activités récréatives.
Des préoccupations persistantes
Si les conditions matérielles paraissent relativement acceptables, certains détenus ont confié leur désarroi « Il y a des prisonniers qui ont fait plus de dix ans ici sans être jugés, d’autres plus de cinq ans », ont-ils indiqué.
Face à cette situation, le fondateur de l’ONG a promis de saisir les autorités judiciaires,« Je ferai tout mon possible pour adresser une lettre au procureur afin que ceux qui attendent leur jugement depuis tant d’années puissent enfin être fixés sur leur sort », a-t-il déclaré.
Pour clore, M. Adeyemissi a rappelé que « c’est Dieu qui libère » et a invité les détenus à coopérer avec les agents pénitentiaires, dans l’espoir de meilleures perspectives d’avenir.
Traore Daouda envoyé spécial