Sécurité en Afrique : un centre de formation contre les EEI ouvert au Kenya

Cette infrastructure ultramoderne est financée par le gouvernement fédéral allemand. Le Kenya a mis en service dans la capitale Nairobi (sud) un complexe de formation sur la lutte contre les Engins Explosifs Improvisés (EEI), les armes les plus létales employées par les groupes terroristes sévissant en Afrique de l’Est.
Financée par l’Allemagne, cette infrastructure ultramoderne permettra au Kenya et à d’autres pays de la région de disposer de personnel militaire spécialisé capable de détecter et de neutraliser les EEI en toute sécurité.
Pour le ministère Kényan de la Défense, l’inauguration du complexe de formation marque une étape importante dans le renforcement des capacités du Kenya et de la région en matière de lutte contre le terrorisme.
L’installation est conçue pour fournir une formation avancée en matière de détection, d’atténuation et de réponse aux menaces liées aux EEI, a ajouté le ministère.
Elle comprend des amphithéâtres, un auditorium de 200 places, une bibliothèque, des laboratoires de simulation, des outils d’investigation médico-légale, un centre de soins hospitaliers et des zones d’entraînement sur le terrain pour des scénarios réalistes de réponse aux EEI, selon le ministère kényan de la Défense, a-t-on précisé.
« Le recours croissant aux engins explosifs improvisés comme arme de choix par les groupes terroristes est un sujet de vive préoccupation. Nous croyons que ce nouveau complexe contre les EEI nous aidera à faire face à cette menace », a déclaré une responsable au ministère kényan de la Défense.
En Afrique de l’Est, la menace terroriste « la plus grave » provient de l’organisation Al-Shabaab qui sévit en Somalie, et des groupes djihadistes qui lui sont affiliés dans toute la région, selon Interpol. Dans cette région, les EEI sont les armes les plus létales employées par Al-Shabaab, selon l’Union africaine (UA).
Le Kenya partage 700 kilomètres de frontières terrestres communes avec la Somalie. Plusieurs personnes (policiers, militaires et civils) ont été tuées par l’explosion d’EEI posés du côté kényan de la frontière par Al-Shabaab.
Cette organisation affiliée à Al-Qaïda y mène régulièrement des opérations depuis 2011, date d’une intervention militaire kényane au sud de la Somalie pour chasser l’organisation terroriste accusée d’avoir kidnappé des touristes étrangers et des travailleurs humanitaires au Kenya.