Sécurité renforcée : la Côte d’Ivoire inaugure une armurerie moderne avec l’ALPC

POLYCOPIÉ - Le ministre ivoirien de l'Intérieur, Vagondo Diomandé Photo: ALPC/Photo de presse/dpa
Cette infrastructure a été financée par l’Allemagne qui soutient la politique ivoirienne de renforcement de la traçabilité et de la gestion des armes.
La Côte d’Ivoire, qui lutte contre la prolifération illicite des Armes légères et de petit calibre (ALPC), s’est dotée récemment d’une armurerie moderne destinée au stockage sûr et sécurisé des armes et munitions, et ce, moyennant un financement de la Coopération allemande.
Mise à la disposition du ministère des Eaux et forêts (MEF), cette infrastructure située dans la commune de Bingerville (sud) a été construite par l’ONG humanitaire « Mines Advisory Group » (MAG), ou Groupe consultatif sur les mines.
Elle « garantit non seulement la sécurité des stocks d’armement, mais aussi une gestion plus rigoureuse et une traçabilité accrue », a souligné le ministre ivoirien de l’Intérieur, Vagondo Diomandé, s’exprimant lors de la remise de l’armurerie au MEF.
Le gouvernement allemand soutient la politique nationale de renforcement de la traçabilité et de la gestion des armes en Côte d’Ivoire, et accompagne des actions en faveur de la paix, de la sécurité et du développement durable en Afrique de l’Ouest, a indiqué l’ambassade allemande à Abidjan.
L’armurerie de Bingerville a été mise en place dans le cadre d’une collaboration entre le MAG et la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre (ComNat-ALPC), un établissement public ivoirien.
Cet établissement a été créé en 2009, conformément aux recommandations de la Convention de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur les ALPC. Il assiste le gouvernement ivoirien dans la conception et la mise en œuvre de sa politique nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite et l’usage abusif des ALPC.
En Afrique, les civils détiennent 40 millions d’armes légères, soit près de 80 pour cent des armes en circulation sur le continent, à en croire « L’Atlas des armes. Une cartographie des flux illicites d’armes légères en Afrique ». Plus de 16 millions de ces armes « ne sont pas enregistrées » et sont détenues de façon illicite, d’après ce document publié conjointement, en 2019, par la Commission de l’Union africaine et Small Arms Survey.
L’Afrique de l’Ouest est la sous-région africaine où la population civile « est celle qui détient le plus d’armes légères, licites et illicites, soit près de 11 millions », selon le rapport cofinancé par le ministère fédéral allemand des Affaires étrangères, entre autres.