Séisme politique : quatre figures majeures de l’opposition exclues de la liste électorale

Séisme politique : quatre figures majeures de l’opposition exclues de la liste électorale

Séisme politique en Côte d’Ivoire, la Commission électorale indépendante (CEI) a dévoilé, ce mercredi, la liste électorale définitive en vue de l’élection présidentielle prévue le 25 octobre 2025.

Une annonce qui fait l’effet d’un tremblement de terre sur la scène politique nationale Tidjane Thiam, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro en sont définitivement exclus, radiés pour des motifs judiciaires ou administratifs. Le président du PDCI, Tidjane Thiam  a vu sa nationalité ivoirienne remise en cause au moment de son inscription. Une décision judiciaire rendue en avril a entraîné sa radiation. Laurent Gbagbo, ancien président de la République, Charles Blé Goudé, son ancien ministre, et Guillaume Soro, ancien Premier ministre aujourd’hui en exil, sont également radiés depuis plusieurs années à la suite de condamnations judiciaires.


La réaction du camp Thiam ne s’est pas fait attendre. Mardi soir, le PDCI a annoncé que son leader avait saisi le Comité des droits de l’homme de l’ONU, dénonçant une violation de ses droits civiques. Le parti appelle la communauté internationale à garantir « une élection juste, inclusive et sans discrimination ».


Simone Ehivet Gbagbo, ex-Première dame et candidate déclarée, a de son côté lancé un avertissement sans détour ,« Nous n’accepterons pas un passage en force. Le gouvernement doit s’asseoir et dialoguer avec l’opposition. »

La CEI, par la voix de son président Ibrahime Kuibiert Coulibaly, a expliqué lundi que toute révision de la liste électorale était désormais impossible , un processus qui prend « six à sept mois en moyenne », et qui compromettrait l’organisation du scrutin du 25 octobre.

Face aux critiques, la Commission insiste sur sa neutralité, affirmant n’être inféodée à aucun camp politique. Pourtant, depuis avril, les partis de Thiam et de Gbagbo ont suspendu leur participation aux instances de la CEI, dénonçant son manque d’impartialité. Le pouvoir, lui, rejette toute accusation d’ingérence et renvoie à l’autorité des décisions judiciaires.

À moins de cinq mois du scrutin, l’ambiance est lourde et sous tension. L’exclusion de ces quatre figures historiques de l’opposition risque de profondément reconfigurer le paysage électoral.

Reste une interrogation majeure : Alassane Ouattara, 83 ans, sera-t-il candidat à un quatrième mandat ? Le RHDP tiendra son congrès les 21 et 22 juin prochains, et selon plusieurs observateurs, tout indique qu’il pourrait en sortir investi.


 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *