L’homme qui a tenté de renverser le gouvernement sierra-léonais le 26 novembre dernier, Amadu Koïta, a été condamné à 182 ans de prison par un tribunal militaire, a indiqué le responsable de la communication au sein de l’appareil judiciaire, Elkass Sannoh, cité par l’AFP.
Le 26 novembre, le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, a décrété un couvre-feu dans le pays suite à une attaque contre l’armurerie d’une caserne à Freetown. 21 personnes ont été tuées lors des combats. Les autorités ont réprimé l’attaque en arrêtant au moins 80 personnes, pour la plupart des militaires. Des poursuites ont été engagées contre elles pour leur implication dans ce que le gouvernement a qualifié de tentative de coup d’État.
Amadu Koïta, qui selon les autorités, est le principal instigateur de cette tentative de putsch, a été jugé ainsi que 26 autres personnes dont l’ex-président Ernest Bai Koroma. Koïta est connu pour avoir, à la veille du putsch, critiqué sur les réseaux sociaux l’actuel président sierra-léonais Julius Maada Bio. Il était un agent de la sécurité rapprochée de l’ex-président Koroma qui est accusé de quatre chefs d’accusation, dont celui de haute trahison.
Les autorités sierra-léonaises ont autorisé l’ancien chef d’État, qui a été placé en détention, à quitter le pays pour suivre un traitement médical au Nigeria, à condition qu’il revienne pour l’annonce du verdict. Jusqu’à présent, Koroma (président de 2007 à 2018), n’est toujours pas rentré en Sierra Leone.