Une campagne de vaccination d’enfants contre la polio en Éthiopie

Cette campagne vise à prévenir les flambées de polio causées par le virus circulant dérivé non sauvage, c’est-à-dire provenant d’une souche vaccinale.

L’Éthiopie a mené une campagne de vaccination contre la poliomyélite dans cinq régions, ciblant plus de 5,6 millions d’enfants de moins de cinq ans, pour prévenir la transmission des flambées du poliovirus circulant dérivé.

Le poliovirus circulant dérivé du vaccin (cVDPV) se distingue du poliovirus sauvage, car il provient d’une souche vaccinale. Ce virus peut apparaître lorsque le virus affaibli du vaccin oral contre la polio, excrété par des enfants vaccinés, circule longtemps dans les intestins d’enfants non immunisés.

Selon le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Addis-Abeba, Owen Kaluwa, l’Éthiopie connaît actuellement des flambées de poliovirus circulant dérivé et reste exposée à un risque élevé de transmission, d’importation et de circulation de ce virus.

« Cela appelle des efforts collaboratifs de tous les partenaires et parties prenantes pour garantir une réponse adéquate et efficace », a-t-il souligné en s’exprimant lors du lancement de la campagne, au nom des partenaires de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite (IMEP).

L’OMS a indiqué que cette campagne a été « menée efficacement » dans toutes les zones ciblées. La campagne a permis de rechercher des cas de paralysie flasque aiguë (PFA), et d’identifier et vacciner des enfants n’ayant jamais reçu de vaccin à travers des visites à domicile.

La campagne a été officiellement lancée par le ministère éthiopien de la Santé, l’Institut éthiopien de santé publique, l’OMS et d’autres partenaires de l’IMEP. Elle a été financée par la Fondation Gates et Rotary International via l’OMS et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).

La poliomyélite est une maladie très contagieuse qui envahit le système nerveux et qui peut entraîner en quelques heures des paralysies irréversibles. En 2023, 85 pour cent des enfants touchés par la maladie vivent dans les pays affectés par des conflits, selon l’UNICEF.


 

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