Les citoyens de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) peuvent désormais entrer et sortir librement, sans visa, dans l’espace de la Confédération des États du Sahel (AES). Cette annonce a été faite vendredi par le général d’armée Assimi Goïta, président de la transition du Mali et président en exercice de la Confédération de l’AES.
Cette décision, officialisée dans une déclaration du Collège des chefs d’État de la Confédération, garantit aux ressortissants de la Cédéao le droit de circuler, de résider, de s’établir et de quitter librement le territoire des États membres de l’AES, dans le respect des réglementations nationales en vigueur.
Cependant, la déclaration précise que les États membres conservent le droit de refuser l’entrée à tout ressortissant considéré comme inadmissible, conformément à leurs lois et règlements. En outre, les véhicules particuliers et commerciaux immatriculés dans un pays de la Cédéao pourront circuler librement sur le territoire des États membres de l’AES, en respectant les textes en vigueur.
Cette mesure intervient à la veille du sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao, prévue ce dimanche à Abuja, pour discuter de la situation des pays en transition en Afrique de l’Ouest. Parallèlement, les ministres des Affaires étrangères de l’AES, réunis vendredi à Niamey sous la présidence d’Abdoulaye Diop, ont réaffirmé l’engagement des trois pays membres (Mali, Niger et Burkina Faso) à quitter définitivement la Cédéao. Cette décision, annoncée en janvier 2024, a été justifiée par le fait que l’organisation ne répondrait plus aux aspirations de leurs peuples.
Cette déclaration survient alors que le président du Sénégal, désigné médiateur par la Cédéao en juillet 2024, a appelé à maintenir ces pays au sein de l’organisation pour éviter sa désintégration. Il a souligné la nécessité de concilier l’existence de l’AES avec les objectifs initiaux de la Cédéao, qui visent à rapprocher les peuples et à faciliter la circulation des personnes et des biens.
Enfin, le Parlement de la Cédéao a demandé, jeudi, une prolongation du délai de retrait des trois pays prévu pour janvier 2025, afin d’ouvrir la voie à de nouvelles négociations susceptibles de préserver l’intégrité de la communauté régionale.