Bouaké : les autorités locales exhortées à œuvrer pour un accès équitable des populations aux méthodes contraceptives

Les autorités de la région du Gbêkê ont été appelées à œuvrer pour un accès équitable des populations vulnérables aux méthodes contraceptives. Cet appel a été fait lors d’un séminaire, à la formation sanitaire urbaine de Bouaké, dans le cadre du lancement de la première édition de la semaine régionale de planification familiale.

« La première édition de la semaine régionale de planification familiale est une opportunité, pour sensibiliser les autorités politiques, administratives et locales sur les bienfaits de la planification familiale. Mais surtout pour leur contribution à un accès équitable des populations vulnérables aux services de planification familiale », a lancé la représentante résidente du Fonds des Nations unies pour la Population (l’Unfpa), Cécile Compaoré Zoungrana.  

Cécile Compaoré s’est dit convaincue de l’intérêt de cette journée. Prônant une contraception sans coercition, conformément à la politique de l’organisation, a-t-elle explicité, elle aidera à mettre fin au décès maternel évitable, satisfaire les besoins en planification familiale. Mais cette session de sensibilisation, a renchéri Cécile Compaoré, permettra de combattre les violences basées sur le genre, les pratiques néfastes, notamment les mutilations génitales féminines et le mariage forcé des enfants.

Lors de cette cérémonie de lancement, le représentant du ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Katou Francis, s’est appesanti sur le choix de la région. « Les indicateurs de la région du Gbêkê sont globalement appréciables, avec un taux de prévalence contraceptive moderne de 21,09%. Mais l’on note des disparités importantes, selon les districts sanitaires urbains et ruraux, avec des difficultés pour les populations vulnérables d’accéder aux services de planification familiale », a émis Katou Francis.

Le représentant du maire, Lagouth Ruffin, a exhorté la population de Bouaké à s’approprier les bonnes pratiques, en matière de santé reproductive, le lundi 24 juillet 2023. Il est soutenu par l’étudiante de l’Infas de Bouaké, Kouadio Diane Christelle, qui a invité les « mamans à se rapprocher davantage des sages femmes, pour prendre les méthodes qui leur sied ».

Selon les enquêtes démographiques et de santé, la prévalence contraceptive moderne chez les femmes s’est accrue de 12,5 % à 18 %, entre 2012 et 2021. Tandis que les besoins non satisfaits en planification familiale ont connu une baisse, passant de 27 % en 2012 à 22 % en 2022. 

La Côte d’Ivoire fait partie des 13 pays où le nombre d’utilisatrices de contraceptifs à doubler depuis 2012.

Rachelle Coulibaly (Correspondante NDC région Gbêkê)

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