Burkina Faso: 19 morts dont 4 civils dans une attaque perpétrée dans l’ouest du pays

Dix-neuf personnes dont 4 civils et 15 terroristes ont été tuées, lundi, dans une attaque terroriste dans la province de la Comoé dans la région des Cascades, dans l’ouest du Burkina Faso, a annoncé vendredi soir l’armée burkinabè.

Par voie de communiqué, l’institution militaire a indiqué que « dans la soirée du 17 Octobre 2022 aux environs de 17 heures, les éléments du Groupe d’Action Rapide de Surveillance et d’Intervention (GARSI) à Mangodara (Province de la Comoé, région des Cascades), accompagnés des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) de la localité, ont mené une opération de ratissage suite à une action d’un Groupe Armé Terroriste (GAT) dans le village Kongodjan ayant occasionné la mort de quatre civils ».

« Cette offensive a permis de neutraliser quinze terroristes dont leur chef, de récupérer quatre motos, des fusils AK-47, des chargeurs et des postes émetteurs/récepteurs », selon l’armée burkinabè.

La même source précise qu’au cours de l’opération, un otage a été libéré et le bétail, emporté ce même jour, a été récupéré et restitué aux propriétaires.

Deux gendarmes ont été blessés et pris en charge par les services de santé de l’armée, selon le communiqué

La situation sécuritaire est marquée par des attaques terroristes depuis 2015 dans plusieurs régions du Burkina Faso.

Ces attaques ont fait de nombreuses victimes et des milliers de déplacés internes, alors que plus de 40% du territoire échappe au contrôle de l’État, selon les chiffres officiels.

La dégradation continue de la situation sécuritaire avait amené un groupe de militaires burkinabè, conduit par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, à renverser le 24 janvier dernier, le président Roch Marc Christian Kaboré qui avait entamé la deuxième année de son deuxième mandat.

Le 30 septembre dernier, Damiba a été à son tour renversé par un groupe de militaires, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré qui a été choisi pour diriger officiellement le pays depuis vendredi dernier, à l’issue des assises nationales.

Le capitaine Traoré et ses hommes avaient justifié la destitution de Damiba par les choix « hasardeux » de ce dernier, qui « ont progressivement » affaibli le système sécuritaire du Burkina Faso en proie aux attaques terroristes.

Agé de 34 ans, Traoré qui est membre du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) a prêté serment, ce vendredi, pour conduire une transition politique de 21 mois, à compter du 02 octobre, selon la charte de la transition.

Anadolu Agency

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