Chaos à Saint-Etienne après la relégation du club, 33 blessés dont deux joueurs

Le terrain du stade Geoffroy-Guichard a été envahi par les supporters dès la fin du match. Le club, qui descend en Ligue 2, encourt de lourdes sanctions.

Une séance de tirs au but fatale, un envahissement de terrain avec des tirs de fumigènes et des échauffourées en dehors de son stade Geoffroy-Guichard : Saint-Étienne, battu 1-1 (5-4 t.a.b.) par Auxerre dimanche, a fait ses adieux à la Ligue 1 dans le plus grand chaos.

Sitôt le dernier tir au but réussi de l’Auxerrois Birama Touré, synonyme de victoire des Bourguignons qui retrouvent la Ligue 1 après dix ans d’absence, le terrain a été envahi par des milliers de supporters en colère. Certains ont envoyé des engins pyrotechniques en direction de la tribune officielle protégée par les forces de l’ordre.

Les joueurs stéphanois, entourés par les stadiers, se sont aussitôt précipités, comme les autres acteurs du match, vers les vestiaires. « Après le match, j’ai flippé car j’ai pris des bombes lacrymogènes, comme mes joueurs », a commenté l’entraîneur auxerrois, Jean-Marc Furlan. « Nous nous sommes comptés pour savoir s’il n’en manquait pas. Ces incidents sont très tristes. »

De lourdes sanctions encourues

Selon la préfecture de la Loire, deux joueurs auxerrois ont été légèrement blessés dans les échauffourées et le stade Geoffroy-Guichard risque à nouveau de graves sanctions alors même qu’il se trouve en sursis car multirécidiviste de ce genre d’incidents.

Dimanche, la tribune Snella était fermée à la suite d’incidents à l’occasion de la réception de Monaco, le 23 avril dernier, une sanction qui n’a pas freiné les incidents de la fin du match.

Les forces de l’ordre ont pénétré aussi sur le terrain et lancé des lacrymogènes pour disperser la foule, pendant que des mouvements de panique agitaient les tribunes. Et les affrontements se sont poursuivis à l’extérieur du stade, nécessitant l’usage de gaz lacrymogène et d’un engin lanceur d’eau, a précisé la préfecture ajoutant que les troubles avaient cessé à 23h15.

Le bilan s’établit à 14 blessés légers parmi les forces de l’ordre et 17 parmi les supporters, « dont trois ont été conduits à l’hôpital pour contrôle », selon la préfète de la Loire Catherine Séguin qui condamne « ces actes inacceptables, irresponsables et indignes ». Selon elle, les 1 154 supporters auxerrois puis les joueurs ont pu quitter le stade à partir de minuit sous escorte policière

Le maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau a exprimé sa « tristesse » provoquée par la « descente en Ligue 2 de l’ASSE » et condamné les « actes dangereux avec des tirs directs de fumigènes visant du public (…), ainsi que les dégradations et actes de vandalisme ».

Saison calamiteuse

La relégation vient sanctionner une saison calamiteuse de l’AS Saint-Étienne, qui avait arraché in extremis le droit de disputer les barrages après un résultat nul à Nantes (1-1) lors de la 38e et dernière journée du championnat. Sur la saison, l’ASSE n’a totalisé que 32 points.

Sitôt la relégation consommée, un communiqué des actionnaires annonçait la prochaine vente du club. Roland Romeyer et Bernard Caïazzo promettent « une nouvelle importante concernant l’avenir du club et le nôtre », ajoutant qu’« une page essentielle de notre vie se tournera ». Dans la plus grande confusion.

Avec NDC

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