Code de l’environnement : les acteurs appelés à vulgariser cet outil pour un environnement sain
Le ministre de l’environnement, du développement durable Jacques Assahoré Konan a appelé les acteurs de l’environnement et les populations ivoiriennes à faire la promotion du nouveau code de l’environnement.
Au cours de la cérémonie de lancement de la campagne de vulgarisation le vendredi 18 octobre 2024, le ministre en charge de l’environnement a indiqué que « le nouveau Code de l’Environnement, la Loi 2023-900 du 23 novembre 2023 portant Code de l’Environnement, est le fruit de plusieurs années de réflexions, de consultations avec les différents acteurs, et de collaborations avec nos partenaires techniques et financiers dont la Banque mondiale ».
C’est un document de plus de 70 pages qui introduit des réformes majeures visant à renforcer la protection de l’environnement et à promouvoir un développement durable. Ce texte remplace l’ancienne législation de 1996 et intègre des dispositions modernes adaptés aux défis environnementaux actuels comme entre autres la protection de la biodiversité, la gestion durable des ressources naturelles, la lutte contre la pollution, …
De la politique du gouvernement
Pour le ministre, ce code reflète la politique générale du gouvernement en matière de protection de l’environnement, qui se fonde sur les principes de la prévention des risques environnementaux, la responsabilisation des différents acteurs, la promotion d’un développement durable qui ne sacrifie ni nos ressources naturelles, ni la qualité de vie des générations futures.
Cette politique en effet, est structurée autour de plusieurs axes prioritaires qui traduisent l’engagement de l’État de Côte d’Ivoire à protéger notre environnement en favorisant un développement inclusif et durable. Il s’agit notamment de :
– la gestion durable des ressources naturelles : La Côte d’Ivoire a entrepris des réformes majeures pour assurer une utilisation rationnelle et durable des ressources naturelles. Cela inclut la mise en place de politiques visant à réduire la déforestation, à promouvoir l’agriculture durable, et à encourager la reforestation à grande échelle ;
– La lutte contre la pollution : la protection de l’environnement passe également par la lutte contre les différentes formes de pollution, qu’elles soient industrielles, urbaines ou agricoles. Des mesures sont en cours pour réglementer les émissions industrielles, réduire l’utilisation de produits chimiques dangereux et promouvoir une meilleure gestion des déchets ;
– la protection de la biodiversité : la conservation des espèces animales et végétales ainsi que la protection des habitats naturels sont au cœur de notre stratégie. Plusieurs programmes ont été mis en place pour protéger les Parcs Nationaux et les Réserves Naturelles ainsi que pour lutter contre le braconnage et l’exploitation illégale des ressources ;
– l’adaptation et la résilience climatique : face à l’augmentation des phénomènes climatiques extrêmes tels que les inondations et les sécheresses, notre politique vise à renforcer la capacité de résilience des populations les plus vulnérables.
Cette rencontre a été l’occasion pour le ministère de l’environnement d’informer le public et les parties prenantes sur les dispositions clés et les implications du nouveau cadre juridique, engager la Société Civile : Encourager la participation des citoyens et des organisations à la mise en œuvre du Code et renforcer la Collaboration : Créer des synergies entre le Gouvernement, le secteur privé, les partenaires internationaux et la société civile pour une gestion environnementale efficace.
« L’atteinte des objectifs de ce nouveau cadre législatif passe impérativement et de manière indispensable par son appropriation par les acteurs que nous sommes. Ainsi, je voudrais en appeler à toutes les parties prenantes, les institutions publiques, le secteur privé, les organisations de la société civile et les citoyens, à l’effet de faire du respect de ce Code une priorité. Car, en effet, ce document ne doit pas être perçu comme un simple texte juridique mais comme un véritable outil de transformation de notre manière d’agir et d’interagir avec notre environnement », a recommandé le ministre.
Sandra KOHET