Côte d’Ivoire : des experts font des recommandations sur l’Education à la citoyenneté mondiale

Depuis des décennies, les barrières entre les Etats cèdent de plus en plus, pour donner sensiblement place à  la civilisation de l’universel. Dans le souci d’aider la Côte d’Ivoire à relever les défis liés à ce nouvel ordre mondial, des experts ont fait des recommandations, ce mardi 05 juillet 2022. C’était à l’occasion d’une causerie-débat, au Centre de Recherche et d’Action pour la Paix (CERAP) à Abidjan, Cocody secteur Mermoz.

Cette rencontre a eu pour thème, « Problématique de l’éducation à la citoyenneté mondiale : réalités et perspectives en Côte d’Ivoire« . Les recommandations qui en ont résulté ont porté spécialement sur la nécessité pour les familles de conférer aux enfants l’éducation de base, afin de pallier la détérioration des valeurs morales et sociales, manifeste dans les sociétés. Sans oublier le respect de l’environnement, la chose publique.        

Il a aussi été question de permettre au système éducatif de jouer pleinement son rôle, s’agissant de l’éducation à la citoyenneté. Les institutions scolaires sont appelées à semer dans le cœur de chaque individu l’amour de la patrie, avec des programmes adaptés aux attentes du monde professionnel. Tandis que les autorités sont invitées à promouvoir les compétences et expertises nationales, sans copier servilement l’occident. Avec la mise en place de comités de contrôle, de suivi régulier des mesures prises.

Ces dispositions sont supposées permettre au pays d’aller à cette civilisation de l’universel, en faisant la promotion de ses propres valeurs. Il pourra ainsi se soustraire de la dépendance vis-à-vis de l’occident. Il s’agit notamment dans les domaines de la technologie, la transformation locale des matières premières.      

Ces réflexions ont été menées par les Professeurs Lou Mathieu Bamba, Camara Moritié (Titulaire d’Histoire en Relations internationales de l’université de Bouaké), le père Brice Bado (vice-président Université Jésuite du CERAP), Mme Marie-Josée Houénou, Juriste, représentant les jeunes. Ils ont été soutenus dans cet élan par l’assistance, particulièrement l’écrivain Tanella Boni et l’artiste pluridisciplinaire Wêrê Wêrê Linking.

Les panelistes étaient appelés à se prononcer sur l’impact de la guerre en Ukraine notamment sur les Etats africains, la dépendance du continent en engrais bio, en énergie solaire. La mainmise de l’occident sur la guerre au Mali, les effets pernicieux du changement climatique, la Pollution de l’environnement, les unions contre-nature, l’engouement des jeunes pour la drogue, ainsi que la mort des Africains dans la méditerranée figuraient aussi au menu des préoccupations.     

La rencontre a été initiée par l’Institut Afrique Monde (IAM), en collaboration avec le CERAP, sous l’égide du Bureau UNESCO à Abidjan. Elle s’inscrit dans le cadre du Plan national de Développement (PND) 2021-2025 du gouvernement, a confié la présidente de l’IAM, Mme Denise Houphouët Boigny. Vu que dans ce monde « interconnecté, la paix et le développement durable continuent d’être menacés par les violations des droits de l’homme, les inégalités et la pauvreté ».

Les autorités du pays prévoyant principalement la « promotion de la culture de la responsabilité individuelle et collective, du développement durable, le respect du prochain, le développement d’une conscience citoyenne en matière d’environnement ».

La présidente a relaté que l’institut nourrit l’ambition d’aider à résorber « les litiges fonciers ruraux, les comportements inciviques, chez des individus et au sein de groupes sociaux, les replis communautaires », tels qu’identifiés par le gouvernement, qui constituent « des entraves à la paix et au développement ».

Cette initiative entend « promouvoir l’homme, la culture de la citoyenneté, former un peuple qui s’accepte, en mettant l’accent sur le respect de la personne humaine, du bien commun », a avancé le DG du CERAP, Hyacinthe Loua. Après avoir développé que les deux institutions entendent aider à bâtir un peuple solidaire, respectueux de valeurs éthiques, donc dédaigneuses de toutes les formes de déviances, résolument engagé au développement durable de la nation.

Le Chef du Bureau, représentant par intérim de l’UNESCO en Côte d’Ivoire, Mame Omar Diop, était présent à cette cérémonie. « Les écoles ne doivent pas se contenter de transmettre des connaissances et préparer les citoyens au monde du travail. Mais elles doivent les préparer à être des contributeurs actifs et engagés, pour la construction de la société », a-t-il préconisé.    

En avril 2021, avec le soutien de l’UNESCO, l’IAM avait initié un séminaire national de formation à la citoyenneté mondiale et l’éco-citoyenneté, dans le contexte de la crise sanitaire à covid-19.

 AR  

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