Danse contemporaine : un quatuor de marginalisés s’adresse au monde


En 45 minutes, quatre jeunes Ivoiriens, réunis autour du groupe Hom / Fam, ont présenté les doléances d’une communauté encore mal acceptée dans beaucoup de pays en Afrique. Et cela, grâce à une mise en scène avec le facteur danse, pour manifester les joies et souffrances de la communauté baptisée : « Lgbt ».

Au Goethe institut d’Abidjan où a eu lieu la représentation en exclusivité mondiale, ces danseurs ont mis en éveil la condition sexuelle rejetée par la plupart des peuples de la société africaine. Qui les juge en mal et les voit d’un mauvais œil.

Ils Prennent à témoins plus de deux cents invités (curieux et peut-être sympathisants de ce genre) venus s’imprégner, à travers l’art du vécu, de cette catégorie de personnes à qui on jette la pierre. Entre gestuelles tirées du vécu de ces personnes, occasionnant mépris et acceptation, la chorégraphie créée pendant un an par ces danseurs donne matière à réflexion pointue.

L’expression corporelle pour l’initié est un cri de détresse que lance ce quatuor à la recherche de justice pour cette classe de personnes, ayant choisi d’aller avec leurs pairs du même genre.
Que tirer comme leçons ?

Les avis divergent entre l’acceptation de ce que certains appellent du gauchisme et que d’autres appellent normalité et choix de bon vivre. Ces avis à géométrie variable font le beau de ce spectacle et lui donnent une onction pour franchir les frontières ivoiriennes.

Si ce projet a pu naître, c’est grâce au bon vouloir d’Avalanche Groupe qui, ayant reçu une subvention du Goethe institut, l’a mis à la disposition de ces jeunes pour produire cette création.


AR

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