Gaza: le Hamas accepte une proposition de trêve, Israël maintient son opération terrestre à Rafah

Au soir de la proposition de cessez-le-feu des médiateurs acceptée par le Hamas, Israël a annoncé « examiner » l’accord avant d’assurer qu’il était « loin » de ses « exigences ». C’est pourquoi l’État hébreu a indiqué ce lundi 6 mai poursuivre son opération militaire à Rafah.

Le Hamas a annoncé ce lundi 6 mai au soir avoir accepté une proposition de trêve soumise par les médiateurs, après le début d’une opération israélienne d’évacuation de dizaines de milliers de personnes de Rafah, à la lisière sud de la bande de Gaza assiégée.

Après l’annonce du Hamas, l’armée israélienne a mené d’intenses bombardements sur l’est de la ville surpeuplée de Rafah, d’où les habitants avaient été exhortés à partir.

« Loin des exigences »

L’évacuation doit préparer le terrain, selon Israël, à une opération militaire terrestre à Rafah, à laquelle s’opposent de nombreux pays, dont les États-Unis, principal allié d’Israël, et organisations internationales.

Le Hamas a annoncé dans un communiqué avoir informé l’Égypte et le Qatar, pays médiateurs avec les États-Unis, qu’il avait « approuvé leur proposition pour un accord de cessez-le-feu » avec Israël dans la bande de Gaza, dévastée par sept mois de guerre.

Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé que cette proposition était « loin des exigences israéliennes », tout en ajoutant qu’Israël allait envoyer une délégation « auprès de la médiation pour épuiser les possibilités de parvenir à un accord » de trêve.

Selon un haut responsable du Hamas, Khalil al-Hayya, la proposition comprend trois phases, chacune d’une durée de 42 jours, et inclut un retrait israélien complet de la bande de Gaza, le retour des déplacés et un échange d’otages toujours retenus à Gaza et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, dans le but d’un « cessez-le-feu permanent ».

Le secrétaire général de l’ONU a appelé Israël et le Hamas « à faire l’effort supplémentaire nécessaire » pour parvenir à une trêve, selon son porte-parole.

« Le moment est venu »

« Le ‘oui’ du Hamas va accroître la pression sur Israël (…) pour conclure un accord », estime Mairav Zonszein, analyste pour l’International Crisis Group (ICG).

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