Grève des enseignants : l’impact observé par la ministre de l’Éducation nationale
La grève de trois jours lancée par des syndicats de fonctionnaires des secteurs Éducation-Formation, réclamant principalement l’instauration d’une première, a été partiellement suivie dans les établissements scolaires d’Abidjan et dans d’autres régions du pays.
Dans les lycées Sainte-Marie de Cocody et Moderne d’Angré, les reporters d’Abidjan.net ont constaté que les cours se déroulaient normalement lors de cette première journée, avec la présence de quelques agents de police devant les écoles. La situation était similaire dans plusieurs villes de l’intérieur.
Une mère de famille à Alépé, située à 62,8 km d’Abidjan, a déclaré sous anonymat : « Mes enfants sont partis au lycée ce matin, mais ils sont revenus immédiatement. Ils disent qu’il n’y a pas de cours. Ceux qui sont dans des collèges privés sont partis, donc c’est uniquement les élèves du public qui sont à la maison ici. »
Au téléphone, MCK, enseignant à l’inspection de l’enseignement primaire (IEP) de Yakasse Attobrou, a affirmé que la grève n’était pas suivie dans son IEP. « Les cours se sont bien déroulés à l’école primaire publique Abradine 1, ainsi qu’aux écoles publiques Centre, Résidence, Yakasse 1 et 2, entre autres », a-t-il précisé.
En revanche, certains établissements publics d’Abidjan n’ont pas pu assurer les cours. C’est le cas du lycée moderne de Cocody, bien qu’il soit voisin de Sainte-Marie. Au lycée moderne de Port-Bouët, les élèves ont été empêchés d’entrer et ont été renvoyés chez eux.
Le gouvernement ivoirien a condamné cette grève, estimant qu’elle constitue une violation du protocole d’accord sur la trêve sociale pour la période 2022-2027, en réponse au projet d’arrêt de travail des syndicats dans les secteurs Éducation-Formation, Santé et Protection sociale, prévu pour les 15, 16 et 17 octobre 2024.