La vannerie, un métier environnementaliste malheureusement méconnu

Sur le littoral ivoirien, une activité artisanale s’est développée et a fini petit à petit à gagner du terrain.

Photo de Chance Hamed Israël

Des villes de Tahabo à Assinie-Mafia, l’on dénombre des milliers de petits ateliers de vannerie. Chacun performe dans sa spécialité. Pendant que certains réalisent des objets de décoration d’intérieur, d’autres eux se focalisent sur les ustensiles de cuisine. Mais pour la grande majorité les matériaux restent les mêmes. Souvent ils utilisent du raphia, du bambou de Chine. Quelques fois c’est plutôt des racines de certains arbres ou des écorces. Les rameaux de palmiers, les feuilles et/ou branches de cocotier sont les plus utilisées dans les zones mangrovières.

Mais comment devient on vannier?

En côte d’ivoire les établissements ou centres de formations artisanales n’existent presque plus. Les populations se forment sur le tas. La connaissance est transmise de père en fils ou de mère à fille.
 » Chez nous, la vannerie est une activité familiale. Je ne peux pas avec exactitude vous dire quand j’ai commencé ce métier puisque dans ma famille, tu te retrouves en train de tisser sans savoir pourquoi et comment  » a indiqué dame G. Y. Hurbertine.

Photo de Chance Hamed Israël

Pour rappel, la vannerie est l’art de tisser ou de tresser des fibres végétales pour réaliser des objets très variés. Ils peuvent être des objets de décoration d’intérieur ou d’espace extérieur parmi lesquels, des corbeilles, des chapeaux, des nattes, des vans…
En général, les objectifs de décoration varient d’une localité à une autre.
Dans la région des grands ponts, (grand lahou, Dabou, Jacqueville) les artisans travaillent plus avec le raphia, les palmes de cocotier.

Par contre, dans le secteur de Grand Bassam, précisément à 8kilo gravier, la famille de miss Yolande, elle utilise le bambou de Chine et un peu de rotin.

Pour monsieur kouadja E. le métier de vannier nourrit son homme, d’ailleurs il constitue l’un des secteurs d’activité d’avenir à promouvoir et à protéger. Il ajoute qu’avant leur clientèle était principalement composée d’expatriés, mais aujourd’hui avec l’évolution, le modernisme et surtout les échanges culturels, tout le monde développe le souci de joindre au beau, à l’agréable ; l’utile.

De plus en plus les jeunes s’intéressent à la vannerie. C’est vrai que le secteur n’est pas officiellement et légalement constitué mais c’est une chose qui ne saurait tarder.

Au delà de tout, le vannier est un acteur important dans la sauvegarde et la protection de l’environnement. Il utilise des matériaux naturels qui se dégrade facilement et impacte peu le cadre de vie de citoyens.

Chance Hamed Israël

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