Abidjan, Côte d’Ivoire – Maître Kouyaté, juriste chevronné et agent d’affaires judiciaires des tribunaux et parquets, figure de la société civile ivoirienne, a récemment adressé un message au Directeur Général de NCI pour exprimer ses préoccupations quant à la qualité et l’objectivité des débats sur la chaîne.
Ancien journaliste des années 90 et observateur attentif des médias, il se dit un fidèle téléspectateur des émissions de NCI, appréciant notamment la rigueur et le professionnalisme de certains animateurs et chroniqueurs à l’instar de Cheick Yvann. Toutefois, il déplore le manque de neutralité de certains invités, citant le cas d’Arthur Banga, qu’il considère comme un acteur partisan ne mesurant pas l’impact de ses propos sur les jeunes et les étudiants qui le suivent.
« Lorsqu’on est professeur, on est censé éduquer. Mais sur un plateau aussi sérieux que celui de NCI, il faut faire attention à son langage », insiste Maître Kouyaté.
Se revendiquant comme un soutien du Président Alassane Ouattara, mais refusant toute appartenance politique stricte, il remet en question l’impartialité de certains débats. Il suggère à la chaîne de mieux encadrer les prises de parole des invités afin de préserver son image et sa crédibilité.
Par ailleurs, lors de la visite d’État dans le N’Zi à la grande rencontre des cadres le jeudi 26 septembre 2019, Maître Franck Kouyaté a pris la parole pour instruire le Président Alassane Ouattara sur l’histoire des premiers martyrs du PDCI-RDA tués le 30 janvier 1950 à Dimbokro et l’a invité à aller déposer une gerbe de fleurs sur les tombes des martyrs. Le Président accepta et félicita publiquement Maître Franck Kouyaté. Le choix du Président s’est porté sur sa modeste personne le samedi 28 septembre au grand meeting de clôture au stade Samba Koné Ambroise de Dimbokro où le seul sachant et consultant de la télévision RTI en direct était Maître Franck Kouyaté.
« Il faudrait que les journalistes prennent le contrôle des discussions et coupent la parole aux invités qui sortent du cadre du débat. Sinon, c’est le nom de votre belle structure qui en pâtira », prévient-il.
Pour lui, la récente émission à laquelle il a assisté a été une « déception totale », ce qui l’a poussé à interpeller directement la direction de NCI afin d’améliorer la qualité des échanges.
Son message s’inscrit dans un débat plus large sur le rôle des médias et des intellectuels dans la formation de l’opinion publique en Côte d’Ivoire.
R-NDC/PP