Mali : suite à l’assassinat des 132 civils à Bankass et à Gao la Minusma prévoit une enquête
La MINUSMA a condamné avec vigueur ces actes odieux qui constituent, selon elle, des atteintes graves aux droits de l’homme et au droit international humanitaire.
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a annoncé, lundi dans un communiqué, l’ouverture d’une enquête sur les circonstances précises des attaques contre des civils dans les régions de Bandiagara et Gao.
« La MINUSMA a appris avec consternation les attaques perpétrées par des groupes extrémistes contre plusieurs villages de la région de Bandiagara, dans le Centre du Mali, les 18 et 19 juin 2022. Cent trente-deux 132 civils ont été tués, et plusieurs habitations ainsi que des magasins ont été incendiés. Ces attaques ont aussi provoqué le déplacement forcé de plusieurs centaines de civils », a déclaré la mission onusienne.
Le document souligne, en outre, que « des attaques ont également eu lieu dans plusieurs localités de la région de Gao, causant la mort de dizaines de civils, ainsi que des déplacements de populations fuyant l’insécurité ».
« En application de son mandat relatif aux droits de l’homme, la MINUSMA diligentera une enquête sur les circonstances précises de ces attaques. Il s’agira ici de soutenir les autorités maliennes compétentes dans leurs efforts visant à identifier et à traduire en justice les auteurs de ces actes odieux », explique la même source.
La mission onusienne indique que « d’autres dispositions concrètes sont envisagées, en appui aux efforts des autorités maliennes visant à assister les populations et à renforcer leur sécurité. De façon plus générale, la Mission poursuivra l’action engagée pour aider à la stabilisation du Centre du Mali, qui est l’une de ses priorités stratégiques ».
« Des mesures spécifiques sont également en cours, pour faire face à la recrudescence d’attaques contre les populations civiles dans la région de Gao. Celles-ci s’inscriront dans le prolongement de l’action qui avait été lancée, il y’a de cela plusieurs semaines, après que les groupes extrémistes ont commis de graves exactions dans la région, en particulier dans le cercle d’Ansongo », poursuit-elle.
Par ailleurs, la MINUSMA a condamné avec vigueur ces actes odieux qui constituent, selon elle, des atteintes graves aux droits de l’homme et au droit international humanitaire.
Pour rappel, l’attaque terroriste contre les habitants des villages du cercle de Bankass ayant fait 132 morts avait été menée par la »Katiba du Macina » selon un communiqué du gouvernement, alors que celle dans la région de Gao aurait été pérpetrée par l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS).
BK