Sciences et technologie : la promotion du genre au centre d’une journée au pôle scientifique de Bingerville

Devant le faible engouement de la gente féminine pour les domaines scientifiques, l’ONG « Sciences et Technologie au Féminin (STF) » entend apporter sa pierre à l’édifice. Elle a initié une journée destinée à susciter des vocations chez les jeunes filles. La cérémonie a eu lieu le vendredi 10 février 2023, au Pôle scientifique et d’Innovation de l’Université Félix Houphouët Boigny sis à Bingerville.

Les invitées à cette journée sont les élèves du groupe scolaire Madeleine Daniélou, uniquement des filles. Au nombre de 80, elles sont issues des classes de seconde C et première D. Toutes vêtues de blouses blanches, pour la circonstance, ces élèves ont visité le musée de la Biodiversité, le centre national de Calcul et le laboratoire du centre d’Excellence africain sur le Changement climatique, la Biodiversité et l’Agriculture durable (CEA-CCBAD).

La visite guidée leur a permis de comprendre essentiellement la composition du sol, avec 1 % de plantes d’animaux, 4 % de matières organiques, 45 % de matières minérales et 50 % d’air et d’eau. Sans oublier la place des plantes dans la santé et l’alimentation humaines, à travers la pharmacopée et l’agriculture.

L’occasion leur a été donnée de découvrir également « le super calculateur », la deuxième puissante machine en Afrique, après celle de l’Afrique du Sud, spécialisée dans le traitement et la gestion des données informatiques. Le laboratoire du CEA-CCBAD, quant à lui, leur a permis de s’imprégner principalement des outils destinés à transformer l’eau en poudre, produire des plantes à partir de bourgeons ou de racines.

Ces différents exposés ont été animés par Dr Koné Ngolo, enseignant chercheur aux universités Nanguy Abrogoua d’Abobo-Adjamé et Félix Houphouët Boigny de Cocody, Digbe Harding Jonathan, Technicien au laboratoire du CEA-CCBAD. Sans oublier le directeur du centre national de Calcul, Traoré Issa. Ils ont tous salué l’initiative, car susceptible de susciter des vocations chez ces jeunes filles. 

L’enseignant de physique-chimie au groupe scolaire Madeleine Daniélou, Tanoh Amangoua Lookensey, faisait partie de la délégation. Il a déclaré que cette visite « s’inscrit dans l’optique de mieux orienter les jeunes filles, les amener à aimer les sciences ». Il intervenait après l’élève Miézan Ornélia, en classe de 1ère D, très émue des découvertes. Ils ont dit devoir faire des restitutions aux autres élèves, dès leur retour.  

Les étudiantes Tano Bétchi Evann, Licence 2 en Agriculture et Ressources Halieutiques et Agro-industrie, à l’université de San Pedro, ainsi que Traoré Dolleayé, Licence 2 en Electronique, Electrotechnique, Automatisme et Informatique, à l’université Félix Houphouët Boigny de Cocody, représentaient la présidente de l’ONG, Christelle Ogo, à cette cérémonie.

En tant que coordinatrice et ambassadrice, elles ont signifié que « la mise sur pied de cette organisation dénote de l’absence des filles dans les filières scientifiques. Ce qui les amène à des missions de sensibilisation à travers les universités et établissements scolaires du pays ». Elles avaient à leurs côtés le bénévole N’guessan Désiré. 

L’ONG Sciences et Technologies au Féminin est née en 2016. Elle entend aider à l’intérêt des jeunes filles pour les filières scientifiques dès le bas-âge. Le pôle scientifique et d’innovation de Bingerville est porté vers la valorisation des résultats des recherches.

Il a pour mission de proposer des solutions pertinentes et compétitives, capables de résoudre les problèmes auxquels sont confrontés les Etats africains, voire du reste du monde.

                                                                                                                 

Aman Roger

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