Trafic de tabac : « Dans les Pyrénées-Orientales, c’est un à deux buralistes qui ferment par an

Gabriel Attal, le ministre de l’Action et des Comptes publics, n’a pas quitté le département ce lundi avant d’avoir effectué une petite visite chez Lydie et Frédéric Guerbadot, buralistes au Boulou, leur établissement figurant parmi les plus proches de la frontière.

« On a une clientèle d’habitués mais on s’aperçoit qu’en fin de mois, quand il n’est plus rentable de faire le déplacement jusqu’en Espagne pour acheter du tabac, on fait du dépannage », témoigne Lydie Guerbadot. Et son époux de poursuivre: « Nous sommes défavorisés car on travaille dans la légalité et parfois on a l’impression que les autres sont protégés. En un an, on a connu une perte de 10 000€ uniquement sur la commission. C’est sûr que si les prix étaient harmonisés, ce serait moins difficile. Mais c’est compréhensible que les gens qui ont peu de faibles revenus aillent acheter là où c’est moins cher« .

 

 

Quoi qu’il en soit, pour faire face, le couple a décidé de miser sur la diversification des produits et sur le sourire. « Ce plan, c’est un signal fort », ajoute Phillippe Coy, président national de la confédération des buralistes. « Il y a visiblement une volonté forte d’enrayer ce fléau même si l’arrêter, je ne suis pas dupe« . Remi Ferrec, délégué départemental, est plus pessimiste : « La source de la contrebande aujourd’hui, c’est le prix. À ce jour c’est 50% de leur chiffre d’affaires qui échappent aux buralistes. On a 10 000 affaires qui ont fermé en 10 ans en France et dans le département des P.-O., c’est 1 à 2 par an. Et ce n’est pas fini.

 

Avec NDC

 

 

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